CRITIQUE DVD

Wolfgang Petersen avec les moyens du bord fait passer par dessus bord un remake qui tente de changer de bord face à cette vague scélérate.
La grande progression des effets spéciaux permet à certain en manque d'ambition de dépoussiérer des films catastrophes, on suit donc avec une rare passivité ce chavirage qui n'atteint pas les suffrages pour éviter le naufrage. La vague impressionnante à souhait plonge rapidement le spectateur en apnée, le bateau se retourne en démontrant effectivement les effets numériques possibles, les premières explosions passées et les voies d'eaux ouvertes, il est temps de faire connaissance avec les passagers ou plutôt les futurs survivants. Et c'est bien là que le bât blesse, car nos protagonistes se montrent d'une fadeur extrême, pire, ce sauvetage fait presque penser à un jeu télévisé. Les situations enchaînent les invraisemblances mais n'atteignent jamais l'effet escompté à savoir le suspens, la mise en scène insipide se voit en plus affublée de dialogues d'une platitude déconcertante. Les effets spéciaux réussis tentent désespérément de créer une poche d'air pour sauver l'entreprise faute de sauver le bateau, mais le capitaine a depuis longtemps quitté le navire laissant les acteurs à leur triste sort. Les 85 minutes hors générique permettent un rythme assez soutenu ou plutôt évitent certaines longueurs mais traduisent avant tout un manque cruel d'imagination, même le traditionnel jeu du pronostic des survivants ne laisse aucune chance aux outsiders
Ce pop-corn movie par excellence boit sacrément la tasse et achève la certitude que le remake ne s'imposait vraiment pas.



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Un vrai régal surtout pour son contraste, on remarque malgré tout un étalonnage perfectible pour le long plan séquence du générique et une compression légèrement visible

La grosse artillerie est de sortie, la VF fait jeu égal avec la VO dans son dynamisme, les voies d’eaux nous offrent une sacré spatialité et le caisson nous rappelle à son bon souvenir, le spectacle auditif est total.

Derrière le sujet un peu trop promotionnel et ces acteurs dégoulinant de superlatifs, on assiste avec beaucoup d’intérêt à la fabrication des effets avec notamment l’envahissement de la salle de bal et ses 380 000 litres d’eau, une scène plus impressionnante dans son tournage que dans le film. On effleure également dans le making of un sujet qui méritait assurément qu’on s’y attarde, les vagues scélérates, on termine enfin par la bande annonce. A noter une animation des menus sympathique.

Le sur étui et la jaquette à l’image du film sont sans imagination, la sérigraphie rattrape heureusement le coup avec cette vague immense voilant à moitié la lune dans une excellente définition. Les logos et mentions légales restent assez discrets.

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