CRITIQUE DVD

La firme aux deux oreilles traversa difficilement les années 80, les gros flops se succédèrent, Taram et le chaudron magique en est un symbole, il était trop noir et trop ambitieux pour l’époque, l’héroic fantasy n’était pas encore véritablement à la mode et son scénario était soit trop adulte pour des enfants (interdit aux enfants non-accompagnés d’un adulte aux Etats-Unis) ou trop enfantin pour les adultes avec un scénario peu solide.
Bref la firme était au bord de la faillite, elle commençait à fermer ses bâtiments d’animation. Dès lors, La petite sirène était devenue leur dernière chance et pour cela rien de mieux que de revenir aux fondamentaux de Walt Disney, en adaptant un conte, et rien de tel que prendre celui d’Andersen.
Ariel est donc une jeune fille de 16 ans, sirène, vivant sous l’océan et tombant amoureuse d’un beau prince Danois dès le premier regard.
Le scénario, est, il faut le reconnaître assez creux (et édulcoré par rapport au conte et même du projet de Walt Disney des années 40), les personnalités d’Ariel et du prince sont inexistants. Heureusement les personnages secondaires sont soignés surtout Sébastien (le doublage avec l’accent créole notamment d’Henri Salvador en VF y est pour beaucoup) le goéland un peu fou et ainsi que la méchante de l’histoire, Ursula.
La seconde partie hors de l’eau n’est pas assez exploitée à mon goût, l’histoire s’assèche et est vite bâclée.
Ce film d’animation qui sert de transition entre la période année 80 et les grands succès à venir (La belle et la bête, Le roi Lion… avec des scénarios solides, moins enfantins et avec un grain de folie qui commence à naître, avec notamment Aladdin), doit son succès principalement à ses chansons qui sont parmi les meilleurs, ils ont d’ailleurs obtenu l’oscar de la meilleur chanson.
C’est à partir de ce dessin animé que la mode de prendre des voix célèbres pour le doublage en France commença, pour le meilleur ou parfois pour le pire, car la publicité se fait de plus en plus sur le doublage plutôt que sur le scénario parfois faiblards.
La petite Sirène sans ses chansons et Henri Salvador, n’aurait probablement pas eu un tel succès au vu des deux protagonistes fades et sans saveurs et une histoire un peu trop mielleuse.

Ariel la petite Sirène était ambitieux car animer à la main le rendu de l’eau et le monde aquatique était un véritable défis, certains ont dessiné des milliers de bulles pour seulement quelques secondes.
L’image a été restauré à la perfection comme toujours chez Disney, on peut admirer les contrastes, la fabuleuse scène d’ouverture avec la tempête et le détail de l’animation.

Il faut reconnaître que les chansons sont très belles, qu’elles soient romantique comme « embrasse-là » ou entraînante comme le fameux « Sous l’océan » ainsi que la BO.
Niveau sonore rien à redire, le doublage est de qualité dans les deux langues, le DTS est présent en VF, que du bon.

Chez Disney, on est rarement déçu par les éditions collectors.
Le film se trouve dans le premier disque et les principaux bonus sont dans le deuxième.

DVD 1

Au lancement du disque, le système « Disney fastoche » s’enclenche pour permettre aux enfants de suivre à la suite des bandes-annonces, le film sans passer par le menu.
Avant le film nous avons 4 bandes-annonces dont celui de Peter Pan.
Le menu en 3D représente Ariel sur un rocher au milieu de l’océan avec la lune qui s’y reflète.

Concernant les bonus de ce disque :
- Kiss the girl – Clip (VO, 3min21) : Embrasse-moi version soupe auditive par Ashley Tisdale, une actrice des séries disney.
- Karaoké Disney (En VOSTA ou VFSTF, selon le choix de la langue avec la télécommande) avec ou sans les paroles des chansons du film.
- Commentaire audio de Ron Clements et John Musker (coscénaristes et coréalisateurs) et Alan Menhon (compositeur)
- 7 Bandes-annonces
- Découvertes des bonus de l’édition collector (45 secondes) : Un petit résumé pour donner envie d’acheter l’édition 2 DVD, ce qui suggère que ce disque correspond à l’édition simple.

DVD 2

Le menu représente le village du prince.
- Les coulisses de la production
· Le making-of de la petite sirène (5 chapitres, VOSTF, 45min30) : Très complet et exhaustif.
· Tempête : l’équipe des effets spéciaux (VOSTF, 8min40) : Ils reviennent sur la scène de la tempête et la difficulté de l’animer.
· L’histoire originale (VOSTF, 11min30) : Un petit historique d’Andersen et de sa version du conte avec celle de Walt Disney des années 40 qui n’avait pas aboutie.
· La petite fille aux allumettes (6min20) : Un court métrage inédit, adapté fidèlement du conte d’Andersen avec comme fond sonore, le quatuor pour corde n°2 d’Alexandre Borodine.
· Galeries d’images
· Présentation du projet original (2min35) : Des story-boards préliminaires pour donner une idée du film aux dirigeants.
· Bande-annonce d’époque (VO)
- 7 scènes coupées
- Jeux : Curieusement, il n’y a aucun véritable jeux comme on peut voir sur les autres DVD Disney, mais cette partie rassemble les documentaires sur une attraction qui n’a pas vu le jour.
· Les aventures de la petite sirène, attraction virtuelle (4min15, VF) : L’attraction en image 3D d’un projet avorté.
· Commentaires audio des Imagineers Disney (VF) : Les Imagineers ce sont les concepteurs des parcs d’attractions de la firme.
· L’histoire d’une attraction qui faillit voir le jour (VOSTF, 5min50)
· La vie sous-marine – Disneypédia (VF, VO, 6 min) : un documentaire animalier.

On a le droit pour la Petite Sirène à une édition de qualité, un digipack en carton en deux volets donc plus fin que les anciens digipacks à trois volets. Un fourreau en carton épais complète le tout.
La sérigraphie est quasiment vierge avec seulement le titre et Ariel sur le coté droit sur le premier disque et Sébastien et Polochon sur le deuxième.
La tranche porte le numéro 33.
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