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CRITIQUE DVD


SADOMANIA - VERSION LONGUE RESTAUREE




Titre : Sadomania - Version longue restaurée

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 09/12/2009

Cette critique a été visitée 154 fois. Aide

 

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Année de sortie au cinéma : 1981
Date de sortie du DVD : 16/06/2005
Durée du film : 88 minutes


Résumé : Une jeune épouse est jetée en patûre aux caprices de Magda, une tortionnaire sadique et débauchée. Une fois résignées et humiliées, ses captives sont livrées au gouverneur, un barbare cruel et pervers...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7/10)

Dernier film de "W.I.P." (Women In Prison) en date et réalisé sur le tard par un Jess Franco rompu aux traditions du sous-genre, ce "Sadomania" n'offrira que peu d'originalité au niveau d'une intrigue qui en revisitera les poncifs et autres passages obligés, mais l'ensemble restera léger, souriant et très rarement sordide malgré les idées perverses véhiculées par les protagonistes.
Le script va enfermer une jeune mariée dans une prison pour femmes dirigée d'une main de fer par une femme sadique et aux ordres d'un gouverneur aimant s'amusant avec les demoiselles du pénitencier.
L'entame du métrage sera assez surprenante, avec cette voix-off ricanante lisant un panneau annonçant la proximité de cette prison perdue au milieu de nulle part, pour nous laisser ensuite découvrir un couple de jeune mariés dont l'homme aura envie de faire une pause coquine avec sa nouvelle femme et qui vont bien évidemment pénétrer sur le territoire de cette prison, sans se soucier de l'avertissement écrit sur le panneau. Mal leur en prendra puisqu'ils vont rapidement être arrêtés et conduits vers Magda, la directrice de cette prison pour femmes qui va intimer le silence à l'époux voulant des explications sur leur arrestation qu'il jugera judicieusement arbitraire, pour leur annoncer son verdict qui ne souffrira d'aucune contradictoire, la jeune mariée, Olga va rester emprisonnée sur place et l'époux remis en liberté à condition qu'il quitte le pays.
L'argument trouvé pour incarcérer Olga restera bien improbable et guère convaincant, mais cela ne sera pas grave puisque l'action va bien vite faire oublier cette errance scénaristique en s'immisçant dans le quotidien de ces prisonnières forcées de travailler sans énergie en plein soleil pour casser des cailloux et remuer de la terre, mais laissant de fait à Mendoza, le gouverneur de la région, tout le loisir d'observer leur anatomie au travers de ses jumelles pour ainsi faire un choix parmi ces demoiselles portant uniquement des shorts moulants et évoluant les seins nus. C'est ainsi que ce gouverneur va choisir une jeune française qui va tenter de s'échapper lorsqu'elle sera mise au courant de sa sélection, mais bientôt reprise, elle n'intéressera plus Mendoza et enfermée dans une cage, elle subira quelques humiliations de la part de Magda, avant de servir de gibier à Mandoza et à Magda pour une chasse dans les marais qui rappellera franchement l'argument des "chasses du Comte Zaroff", avec en plus la présence de crocodiles visiblement affamés.
L'intrigue avancera également quelques situations typiques du "W.I.P.", comme cette bagarre entre une gardienne et une détenue qui débouchera sur un combat au corps à corps orchestré par Magda et superbement mis en avant par Jess Franco, tandis que nous pénétrerons également dans l'intimité des Mendoza pour découvrir la bisexualité de Loba, la femme du gouverneur, lorsqu'elle dressera une nouvelle proie du couple, la toute jeune et innocente Tara amenée dans un but précis qui ne manquera pas d'étonner et tranchera avec l'aspect volontairement viril que se donnera le gouverneur.
Les différentes sous-intrigues s'imbriqueront parfaitement les unes dans les autres pour faire avancer l'intrigue de manière linéaire et fluide en rebondissant sur chaque nouvel élément, avec par exemple le retour de l'époux qui viendra délivrer Olga, tandis que le métrage s'éloignera un temps de la prison pour aller flirter avec la prostitution au travers de la destinée prévue par Loba Mendoza pour les jeunes filles ne lui servant plus à rien et lui permettant également de se faire encore plus d'argent, laissant un dernier acte venir venger les détenues de cette Magda dont nous aurons eu le temps de bien cerner les perversions.
En effet, Jess Franco va revenir régulièrement vers cette cousine noire d'Ilsa qui aimera s'amuser à humilier les prisonnières, mais également à se livrer à quelques sévices à base de classiques coups de fouets ou en faisant preuve d'un brin de sadisme (l'aiguille enfoncée dans un sein, par exemple), mais elle aura quand même du mal à rivaliser avec le couple Mendoza qui ne reculera devant rien pour exacerber la libido en berne du gouverneur, quitte à oser l'impensable en lorgnant vers la zoophilie le temps de livrer une demoiselle à un berger allemand qui s'accouplera avec elle, le tout avancé de manière plus ou moins suggestive.
Par contre, l'intrigue restera bien superficielle dans ses développements, sans parvenir malgré quelques timides tentatives à installer un vague suspense, pour pratiquer l'ellipse de façon récurrente et en négociant des événements pas toujours forcément crédibles dans leur déroulement (la fuite d'Olga, par exemple) mais tout comme l'entame hasardeuse, ces petits écarts ne viendront pas réellement entacher la vision du film qui restera toujours plaisant à suivre, avec notamment un érotisme largement mis en avant.
Effectivement, Jess Franco restera ici fidèle à lui-même pour laisser évoluer les demoiselles en partie ou entièrement dénudées, exploitant ainsi la plastique affriolante des jeunes actrices, tout en laissant quelques ébats saphiques ou moins venir se mêler à l'intrigue et le réalisateur utilisera cette fois-ci ses zooms et ses gros plans parfois bien salaces, mais avec une certaine parcimonie frisant la retenue.
L'interprétation sera ici cohérente avec la présence du "célèbre" transsexuel Ajita Wilson dans le rôle de Magda qui laissera Jess Franco dévoiler ses charmes féminins ou encore les toutes mignonnes Ursula Buchfellner (vu également par exemple dans le "Devil hunter" toujours de Jess Franco) ou encore Uta Koepke qui jouera Olga, Jess Franco se réservant un petit rôle surprenant en tenancier de bordel homosexuel.
La mise en scène du réalisateur sera ici commune et pas toujours gracieuse, mais on retrouvera par moments une fulgurance propre au réalisateur qui arrivera à magnifier certains plans de manière édifiante, tout en donnant un rythme régulier et vif à la globalité du métrage, sans que les petits sous-entendus politiques fustigeant les systèmes totalitaires (dont il fut il même victime en ne pouvant travailler son art en Espagne pendant la dictature du général Franco) vienne ralentir l'ensemble.
Donc, ce "Sadomania" restera un fleuron jouissif du "W.I.P." malgré l'aspect superficiel d'une intrigue commune qui parviendra uniquement à nous réserver quelques petites surprises grâce aux idées folles d'un Jess Franco qui en outre laissera un érotisme omniprésent envahir le métrage de manière plaisante !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut notable.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale plutôt adaptée.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

Les menus fixes ont un bon graphisme, tandis qu'en bonus, on pourra suivre les bandes-annonces espagnoles et anglaises du film, consulter une courte galerie de photos et d'affiches du film et enfin visionner la scène du berger allemand agrémentée de quelques plans supplémentaires.

Le fourreau cartonné ouvert en relief donnera un cachet évident à cette édition, laissant la jaquette avancer une affiche ayant un impact plus qu'évident, tandis que le verso sera complet mais plus classique. Le disque repositionnant le titre et l'élément principal de l'affiche de façon probante, avec en plus des logos bien excentrés pour ne pas gêner et des mentions assez discrètes.


Note finale :

  (14/20)


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