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CRITIQUE DVD


ELSA FRAULEIN SS




Titre : Elsa fraulein SS

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 01/12/2009

Cette critique a été visitée 138 fois. Aide

 

Editeur : Artus Films
Année de sortie au cinéma : 1977
Date de sortie du DVD : 17/04/2008
Durée du film : 80 minutes


Résumé : 1943, pendant la Seconde Guerre Mondiale, Hitler fait envoyer un "train-bordel" sur les lignes du front, afin de remonter le moral de ses officiers supérieurs. Elsa Ackermann est la commandante du convoi, truffé de micros. Elle n'hésite pas à éliminer tout soldat qui s'écarterait du régime. La résistance veut à tout prix détruire ce train qui est sur le point de rentrer en France, lorsqu'Elsa revoit un de ses anciens amants, Franz, interprète du convoi. Enchantée de renouer une relation avec lui, Elsa découvre que Franz n'a plus du tout l'étoffe d'être un nazi. D'origine alsacienne, il a vécu toutes les horreurs du front russe. Il tombe alors amoureuse de Liselotte, une des "hôtesses" du train, qui en réalité appartient à un groupe clandestin travaillant avec la résistance...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7/10)

Avec ce "Elsa fraulein SS", la firme "Eurociné" va nous livrer un "nazisploitation" qui tendra à s'éloigner de l'exploitation classique du sous-genre, en étant bien timoré au niveau du sadisme et même de l'érotisme pour préférer une romance presque naïve qui heureusement se suivra quand même sans déplaisir, avec la touche spéciale propre aux métrages d'"Eurociné" et ce manque de moyens parfois (involontairement) souriant et quand même quelques passages graphiques.
Le script va laisser un train, mené par dominatrice à la main de fer devenir un lieu de débauche pour assurer le repos du guerrier des officiers allemands grâce à quelques demoiselles présentes pour satisfaire les officiers, mais également vérifier leur attachement au Reich, mais une espionne à la solde de la résistance va prendre place parmi les passagères.
Après avoir laissé quelques images d'archives graphiques mettre le spectateur dans l'ambiance de cette année 1943 qui sera la charnière de la Seconde Guerre Mondiale en laissant l'Allemagne accuser ses premières défaites militaires et voir les premiers complots contre Hitler se former comme nous le rappellera ensuite une voix-off, le métrage va laisser un officier allemand lancer l'idée d'un train servant à assouvir les besoins sexuels de ses confrères présents au front pour en même temps les espionner et démasquer les éventuels traîtres ou tout simplement ceux ayant perdu foi dans le Reich. Cette idée sera retenue par le Führer et bientôt mise en application, non pas par son instigateur qui sera exécuté afin de garder le secret, mais par la sévère Elsa Ackermann que nous découvrirons en pleine scène de ménage avec Franz, un officier allemand aussi ivre que désabusé qui reviendra sur les origines peu glorieuses d'Elsa avant de se laisser rattraper par ses perversions lorsque Elsa revêtira des longues bottes en cuir qu'il s'empressera d'aller lécher. Cette présentation de deux des personnages centraux du métrage sera assez volontaire pour convaincre, laissant la place à un passage presque obligé du sous-genre avec la sélection des jeunes femmes choisies pour rejoindre le train, ce qui nous vaudrons une séquence longuette et guère passionnante malgré un soupçon d'érotisme. L'installation dans le train permettra à Elsa de faire preuve de sa rigueur, notamment dans son discours d'accueil, pour justement n'être illustrer quasiment qu'avec des mots, même si plus tard elle couchera avec un jeune déserteur pour mieux le dénoncer après et le faire exécuter.
L'intrigue s'appliquera dans un premier temps à suivre les activités à l'intérieur du train, avec quelques scènes de groupe vaguement paillardes et même chantantes qui trancheront ouvertement avec le rudesse affichée d'Elsa, pour également montrer l'efficacité du train puisque plusieurs "brebis galeuse" du Reich seront ainsi démasquées et assassinées.
Le tournant du métrage se fera avec l'arrivée de Franz comme interprète pour Elsa, ce dernier ayant de plus en plus de mal à supporter les atrocités des nazis, comme une scène assez remarquable nous le fera clairement ressentir lorsqu'il se retrouvera nez à nez avec un convoi de déportés assoiffés. Dans le même temps, il va tomber amoureux de Liselotte, une des "filles de joie" du train avec qui il va vivre un amour autrement plus sain que sa relation avec Elsa, tandis qu'un message de Berlin va annoncer la présence d'un traître parmi l'équipe d'Elsa, l'obligeant à faire preuve d'encore plus de sévérité et de rigueur, en limitant par exemple les déplacement à l'intérieur du convoi.
La dernière partie, qui verra Franz passer à "l'ennemi" et aider la résistance, donnera aussi l'occasion au métrage de faire preuve d'un brin de sadisme avec les tortures subies par un officier âgé coupable de trahison caractérisée, démasquant en même temps l'espionne dont l"identité ne fera plus aucun doute depuis un bon moment pour laisser l'obligatoire attaque du train venir clore le métrage sur une note assez triste mais gâchée par ce final trop vite expédié.
L'un des points forts du métrage résidera certainement dans sa reconstitution historique, certes minimaliste, mais soignée et bien aidée par ces décors alsaciens propices, qui donnera un cachet certain au métrage, pour hélas ne pas l'exploiter à fond.
En effet, la romance entre Franz et Liselotte viendra largement empiéter dans la seconde partie du film sur l'intrigue dominante qui sera reléguée au second plan tout comme cette Elsa, lointaine héritière d'Ilsa, mais qui ne fera au final preuve de peu de méchanceté ou de sadisme, mis à part pour donner des ordres et adopter une attitude intimidante, tandis que la classique histoire d'espion oeuvrant pour la résistance sera traitée de façon superficielle et sans aucune profondeur pour ne jamais pouvoir espérer passionner le spectateur.
Il faudra donc compter sur quelques séquences graphiques ou érotiques pour trouver quelques motifs de satisfaction, entre une chansonnette poussée par une demoiselle en nuisette, quelques ébats simulés guère crédibles (les hommes gardant sagement leur pantalon) mais mettant fugitivement en avant la plastique des deux actrices principales, et ces quelques tortures à base de gifles et de coups de poing, avec pour seul détail véritablement graphique ces doigts brûlés avec des allumettes enflammées, laissant même le métrage flirter avec le ridicule quand un officier démasqué se suicidera d'une balle dans la tête, sans que la moindre goutte de sang coule de son crâne demeuré intact. On pourra aussi se délecter de quelques dialogues truculents et volontairement ou non très souriants et de ces errances filmiques qui traverseront l'ensemble du film dans des raccords hasardeux.
L'interprétation est plutôt cohérente, avec notamment un Olivier Mathot convaincant qui donnera la réplique à Patrizia Gori toujours aussi charmante dans le rôle de Liselotte, tandis que Malisa Longo incarnera une Elsa pas assez charismatique à l'écran. La mise en scène de Patrice Rhomm respectera l'esprit "Eurociné" tout en étant quand même fluide mais hélas peinera à donner un véritable rythme à l'ensemble.
Donc, ce "Elsa fraulein SS" se montrera au final trop sage pour réellement devenir percutant ou osé, mais malgré cela, ne manquera pas d'un charme suranné qui rendra le métrage plutôt attachant !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image connaît juste quelques petits défauts d'origine guère envahissants.

La bande-son est cohérente, avec une partition musicale faite de musique hitlérienne pas toujours adaptée.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes ont un bon graphisme. Les bonus proposeront une intéressante présentation du film par Daniel Lesoeur (qui insistera quand même sur le passé de résistant de son père, on ne sait jamais…), une conséquente galerie de photos du film, la fiche technique, quelques filmographies, la bande-annonce accompagnée de celles des autres titres de la collection, mais le plus passionnant restera cet entretien avec Christophe Bier, véritable érudit en la matière qui reviendra aussi bien sur les origines de la "nazisploitation" avec son courant d'abord littéraire, que sur les méthodes d'"Eurociné" ou la personnalité du réalisateur pour un bonus incontournable.

L'affiche possède un impact plus qu'évident, tandis que le verso est complet mais peu graphique. Le disque avancera le personnage central de l'affiche de façon quelque peu minimisée, mais guère gênée par des logos heureusement bien disséminés pour ne pas nuire et tandis que les mentions sont bien discrètes.


Note finale :

  (14.5/20)


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