Comment une série "comique" réussit-elle à devenir une série "dramatique", même si je trouve ces adjectifs réducteurs pour une série telle que KAAMELOTT. Amorcé en fin de saison précédente, la série devient plus sombre dès les premières minutes. Bien sûr, les personnages et les bons mots, marque de fabrique de la série, sont toujours bien présents.
Mais ce qui différencie également ce livre V des précédents, c'est sa mise en scène beaucoup plus luxueuse de part ses paysages et ses personnages plus fouillés qu'auparavant. Anouk Grinberg est vraiment flippante dans le rôle pourtant bref de la demi-soeur d'Arthur, Patrick Bouchitey nous touche dans le rôle d'un gardien de phare qui attend le retour de voyage de son fils parti depuis bien longtemps. Même Guy Bedos, dont je ne suis pas un grand fan, est vraiment émouvant dans le rôle du père adoptif d'Arthur. Mais la palme revient peut-être à Carlo Brandt dans le rôle du terrifiant et inquiétant Méléagant. Ce dernier tente de corrompre Lancelot avant de détruire psychologiquement Arthur.
Les autres personnages ne sont pas en reste. Ainsi, le personnage de Guenièvre gagne en profondeur en accompagnant Arthur dans sa quête. Quête pour laquelle Arthur ira jusqu'à abandonner son trône en replantant l'épée dans son rocher. Découragé, déprimé, Arthur décide de partir à la recherche de son éventuelle descendance, tandis que divers clans autonomes se forment.
Série plus passionnante que jamais, KAAMELOTT nous livre une saison sublime, sans nul doute la meilleure depuis ses débuts. Des acteurs géniaux, une mise en scène inspirée et une histoire dont on ne se lasse pas font de KAAMELOTT une série absolument unique en son genre. En attendant le Livre VI qui sera aussi le dernier, bravo et surtout merci Monsieur Astier.
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