Comme toujours Clint Eastwood, arrive à retranscrire la complexité de l’être humain et des rapports entre les individus, ce film cette fois-ci aborde la paternité et la famille
Butch Haynes (kevin Costner), est un personnage des plus complexes, c’est un criminel en cavale, mais on arrive à douter de son accusation pour meurtre car on ressent de la bonté en lui, notamment envers le petit garçon Philip, qui est censé être son otage.
Pourtant ces deux personnages se découvrent une même blessure de vie, ils ne connaissent pas leur père, et l’on devine chez Butch, un traumatisme remontant à l’enfance.
Très vite Butch devient le père que Philip n’a jamais eu, ayant toujours vécu avec sa mère, témoin de Jéhovah, lui interdisant de vivre, de profiter de la vie. Butch le lui permet.
Cette relation touchante, nous ferait presque oublier que Butch n’est pas allé en prison pour rien, la dernière partie du film, où l’on découvre pleinement le coté obscur et complexe du personnage, démontre le génie du réalisateur, nous sommes perdus, que penser de lui ?
Clint Eastwood, joue le rôle du policier à la recherche de Butch, mais il sait s’effacer pour renforcer le lien des deux acteurs principaux qui jouent à la perfection.
Le réalisateur évite avec brio, le manichéisme, Butch n’est ni un ange, ni un diable, il est simplement humain avec une plaie qui a du mal à cicatriser, venant de son enfance, ses actes peuvent être gravement répréhensibles, mais également paternels et aimants.
Un monde parfait n’existe pas, même si on aime y croire, c’est finalement ce qui rend la vie intéressante et qui permet à un tel film d’exister.
Un très beau film, à voir et à revoir.
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