Koma :
Film d'horreur hongkongais mis en scène par un certain Lo Chi-Leung, Koma s'avère un film globalement intéressant. Le film s'intéresse à un voleur d'organes qui n'est pas clairement identifié. Koma plonge le spectateur dans une ambiance assez peu enviable, sentiment qui est permis notamment par l'excellente photo qui joue bien sur les zones d'ombre et par une musique quelque peu inquiétante. La réussite du film vaut également par son duo d'actrices principales, qui se révèle assez trouble. On appréciera aussi le parallèle qui est fait entre le côté terrible du vol d'organes et une réalité sociale qui ne rend pas la vie facile pour tous. Cependant, Koma n'est pas totalement réussi : le film se met par instants à patiner quelque peu et on s'ennuie presque. Mais cela n'empêche pas au final de passer un bon moment.
7/10
Dark water :
Après avoir réalisé le très célèbre film de fantômes "Ring", le réalisateur japonais Hidéo Nakata livre un nouveau film d'effroi, Dark water. Ce dernier, qui a remporté le prix principal lors de son passage au festival du film fantastique à Gérardmer, n'a pas volé son prix. En effet, Dark water qui montre une femme divorcée qui emménage dans un appartement lugubre avec sa petite fille, est particulièrement prenant. Le sentiment d'effroi est continuel et de nombreuses scènes du film font tressaillir le spectateur (la scène de la baignoire ; les apparitions de la petite fille disparue avec son sac rouge ; la scène de l'ascenseur avec l'arrivée d'eau, etc.). D'autant que la musique de Kenji Kawai est particulièrement inspirée pour nous mettre dans une ambiance étrange et oppressante. Par ailleurs, on peut se poser de nombreuses questions pour se demander ce qui appartient au rêve (ou plutôt au cauchemar) et à la réalité. D'autant que la fin du film est assez ouverte. Enfin, on peut voir le film, en plus de son aspect fantastique, comme un drame humain avec une jeune femme divorcée qui a du mal à lier travail et vie privée. En somme, la portée sociale du film est non négligeable et permet au film de dépasser le statut de film de genre. Un excellent film fantastique qui mérite toutes les éloges qu'il a déjà pu récolter.
9/10
Face :
Réalisé en 2004 par le sud-coréen Sang-Gon Yoo, Face est un film qui allie le thriller au film de fantôme.
On suit dès le départ un homme qui a récemment quitté la police scientifique en raison de la maladie de sa fille (maladie du coeur, cette dernière ayant bénéficié d'une greffe du coeur). Mais pour les besoins d'une enquête, il accepte bon gré mal gré de faire équipe avec une jeune femme.
Le film est donc notamment un film de fantôme puisque le personnage principal est sujet à de nombreuses visions. On aperçoit un fantôme féminin qui rappelle étrangement une certaine Sadako (Ring). On ne le saisit pas immédiatement mais le rôle du fantôme dans le film demeure essentiel.
Toujours est-il que la majeure partie du film joue sur le côté thriller. On comprend dès le début du film qu'on va avoir droit à une enquête policière autour de trafics d'organes. Plusieurs personnages du film, médecins y compris, n'ont pas l'air d'être tout blanc sur le sujet.
Les deux personnages principaux du film, qui finissent par être très complices (une romance commençant à se nouer) sont interprétés par des acteurs très convaincants.
Comme souvent dans ce type de film venant d'Asie, celui-ci est très soigné sur le plan esthétique et bien réalisé (bel effort au niveau des cadrages).
Cependant, tout n'est pas positif. L'alliance entre le film de fantôme et le thriller n'est pas toujours fameux, le film finissant par être quelque peu confus.
Au final, même s'il n'est pas très original et que son scénario est un peu alambiqué, Face a le mérite de maintenir un suspense constant.
7/10
Into the mirror :
Réalisé en 2003, Into the mirror est un film sud-coréen qui est au croisement de deux genres : le thriller et le film fantastique (Aja, déjà auteur du remake de La colline a des yeux de Wes Craven, compte en faire un remake). Le film est une enquête sur la disparition de différentes personnes dans un grand magasin. Jouant à fond sur les possibilités qu'offrent les miroirs au niveau de la perception de la réalité, le film utilise beaucoup l'élément fantastique, même si l'on comprend que des raisons très matérielles sont à l'origine de ces meurtres. Into the mirror est efficacement mis en scène, les acteurs sont tous plutôt convaincants, l'enquête intéressante et le suspense omniprésent (se permettant même un twist final assez logique au bout du compte). En conclusion, il s'agit donc d'un thriller mâtiné de fantastique assez original (il se démarque de toute la flopée de films de fantômes dont on nous abreuve depuis un moment) tout à fait acceptable. A voir.
8/10
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