Réalisé par le très prometteur Bertrand Bonello, auteur jusque-là d'un sans-fautes avec les excellents Le pornographe et Tirésia, De la guerre est pour moi le premier (semi) ratage de son auteur.
On suit pendant 2h10 les considérations existentielles d'un Mathieu Amalric qui interprète un personnage complètement paumé. Alors, le temps passe et rien n'est vraiment compréhensible. On comprend seulement que ce personnage de Bertrand en a marre de la vie actuelle avec son quotidien monotone. Il a besoin de repos et de voir autre chose.
2h10 pour nous dire ça, c'est un peu long. D'autant que le film apparaît carrément hermétique.
C'est dommage car la photographie est belle et la mise en scène sans faille. Mais voilà le propos de Bertrand Bonello, donc du réalisateur, est quelque peu abscons.
Il coule ses personnages qui prennent par moments des allures de gens hallucinés. C'est d'autant plus déplorable que le casting permet de voir des acteurs qui sont loin d'êtres des nullités. En plus de Mathieu Amalric, on retrouve dans le film De la guerre Asia Argento, Guillaume Depardieu et Clotilde Hesme.
Une déception !
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