Le Scarface de Brian de Palma, remake de celui des années 30 d’Howard Hawks, fut l’un des films le plus controversé des années 80, à cause de sa violence qu’on a qualifiée de gratuite, notamment la fameuse scène finale où sa mitraille dans tous les sens.
Pourtant malgré des scènes d’une rare violence, ce film recèle un message politique (le scénario est d’Oliver Stone), une critique de l’Amérique des années Reagan qui ne pense qu’à s’enrichir à tout prix.
Tony Montana fait parti de ces hommes, tout juste débarquer sur les Etats-Unis en ayant quitté Cuba, son rêve est d’avoir le pouvoir pour notamment récolter les femmes et cela passe forcément par la quête de l’enrichissement. C’est ainsi, que grâce aux rêves américains mais pris dans le mauvais sens, très vite, il devient le plus grand trafiquant de drogue, brassant des milliards.
Bien entendu cette montée fulgurante n’est pas sans conséquence, Tony Montana devient de plus en plus paranoïaque et dépendant de sa propre marchandise, il va jusqu’à détruire tous ceux qu’il aime y compris sa femme (la charmante Michelle Pfeiffer).
Al Pacino est décidément un grand acteur, il a enfin un rôle à sa mesure après ceux de Michael Corleone dans la série des Parrains mais la violence parfois exagérée et du coup qui tranche avec la volonté de crédibilité du film, peut agacer, notamment la fin, logique mais grandiloquente.
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