Quarante tueurs :
Réalisé par Samuel Fuller en 1957, Quarante tueurs est un western en noir et blanc. Le film bénéficie d’ailleurs d’une très belle photographie. Ce western se révèle particulièrement novateur pour l’époque. Ainsi, les femmes ont une grande importance, et notamment Barbara Stanwyck qui tient le rôle-clé de Jessica Drummond, femme à la tête de quarante hors-la-loi. Le rapport entre les différents personnages est tel qu’on a l’impression d’assister à un drame. Samuel Fuller a d’ailleurs l’intelligence de faire que les nombreux meurtres qui ont lieu concernent le frère de tel héros ou le frère de telle héroïne. Particulièrement désenchanté dans le visage qu’il offre de cette Amérique de l’Ouest, Quarante tueurs est un western crépusculaire. On est loin des westerns de John Ford. Ici, tous les coups sont permis. Les trahisons sont monnaie courante et on n’hésite pas à assassiner des personnes.
D’une grande fluidité, Quarante tueurs est particulièrement bien joué, notamment par ses deux acteurs principaux, Barbara Stanwyck qui récupère un rôle purement masculin, et Barry Sullivan, homme impassible, particulièrement déterminé.
Au final, Quarante tueurs demeure un très bon western qui comporte des scènes bien violentes.
8,5/10
L'homme de l'Ouest :
Ce western crépusculaire (le héros doit faire avec son passé et user de méthodes dont il ne voulait plus entendre parler) daté de 1958 est signé Anthony Mann. Il ne s'agit pas du meilleur film de son auteur.
D'abord, on regrettera que l'acteur culte d'Anthony Mann, James Stewart, n'apparaisse pas à l'écran. Gary Cooper, qui tient ici le premier rôle, est moins charismatique.
Surtout, le film souffre d'un scénario un peu trop convenu. Si le film reste plaisant dans l'ensemble, il est tout de même un peu molasson.
Heureusement, ce film reste tout de même de qualité, grâce à certaines scènes d'un sadisme et d'une violence où l'on reconnaît immédiatement la patte d'Anthony Mann. C'est le cas de la scène du strip-tease ou encore de la bagarre entre James Stewart et un brigand. Sans compter sur la scène finale qui brosse un portrait désenchanté de cet Ouest américain.
Au final, L'homme de l'Ouest reste certes un bon western mais est loin d'être un des meilleurs, comme certains le déclarent.
7,5/10
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