Qui n’a jamais rêvé de parcourir le monde à l’aventure, à la découverte de paysage et de gens ? Christopher McCandless est de ceux là, mais trop idéaliste.
Pourtant il avait un avenir des plus brillants qui s’offrait à lui, fils de parents aisés, des A partout, il aspirait pourtant à une vie des plus simples, et un jour sans prévenir qui que ce soit, il déchire ses papiers, donne ce qu’il y a sur son compte en banque à une œuvre de charité et brûle les billets de banque qui lui reste dans la poche, à partir de là, on comprend facilement qu’il est déconnecté de la réalité de la vie, mais on continue de rêver et à croire à ses projets.
Ainsi commence son voyage initiatique, on y découvre des paysages somptueux du grand-canyon jusqu’à grand Nord de l’Alaska, au fil de son parcours qui l’emmènera jusqu’à sa destination finale, il fera la connaissance de personne sympathique mais ayant un certain mal à comprendre son obsession, (bien qu’ils soient hippies ou marginaux), ils essayent de le convaincre que c’est une folie, bien que son projet fasse rêver. La confrontation avec ce vieil homme qui lui apprend l’art de la manipulation du cuir, lui prodigue de nombreux conseil dont il n’en à que faire, voulant à tout prix se perdre dans la nature, estimant que le bonheur est là.
Il aime les gens, mais il se refuse à rester avec eux, voulant toujours atteindre le nirvana, refusant même l’amour ou la main tendue, un extrémiste de la solitude en quelque sorte.
Puis il arrive enfin à concrétiser son but ultime, de se perdre dans le fin fond de l’Alaska, il y passera des mois dans un bus à l’abandon qui deviendra son domicile, loin de tout, sans argent, sans téléphone, électricité, sans rien, mis à part ses livres favoris, un fusil et un livre sur les plantes comestibles.
Au fil des jours, il comprendra mais trop tard que la nature n’est pas le paradis fantasmé auquel il s’imaginait et que le bonheur ne se trouve pas dans la solitude, pour cela il aura mis deux longues années avant de pouvoir écrire « Happiness only real when shared », et de signer de son propre nom.
Ce film est une adaptation du livre de Jon Krakauer relatant l’histoire vrai de Christopher. Emile Hirsch joue magistralement ce jeune homme idéaliste, allant même jusqu’à une extrême maigreur pour l’incarner, la ressemblance entre l’acteur et le véritable Christopher (que l’on voit en photo) est troublante.
Le seul petit bémol c’est d’avoir séparé le film en quatre chapitres, le titre du premier suppose déjà ce qu’il va se produire à la fin.
Un film touchant, passionnant, avec une belle philosophie de vie, alors qu’on aurait pu croire à un film idéalisé, c’est justement bien le contraire qui transparaît, la réalité est tout autre, probablement le meilleur film en tant que réalisateur de Sean Penn.
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