Comment faire du neuf avec du vieux ?
Il faut bien reconnaître qu’après la vision de ce remake, on ne peut pas dire qu’il y ait une révolution avec ses prédécesseurs. Ok, on évite les comparaisons et on se met dans la peau de quelqu’un qui n’a jamais entendu parler de l’invasion des profanateurs de sépulture.
Dès les premières images on est tout de suite dans le bain, Nicole kidman a de gros soucis, visiblement elle doit tout faire pour ne pas s’endormir, sinon tant pis pour elle et son sex-appeal. L’angoisse envahit donc très vite l’écran et on s’attend à méchamment griffer notre fauteuil, faire des sauts de kangourou au moindre bruit et se délecter à l’avance de la voisine qui va très vite s’accrocher à n’importe quelle partie de notre corps (au-dessus de la ceinture cela s’entend, restons sérieux). Et finalement, point de tout cela, des effets spéciaux réduits au plus strict minimum, on a la bizarre impression d’être tombé en plein épisode des envahisseurs, c’est très « kitch ». Le film se résume à une mère obsédée à sauver son fils de son ex-mari-zombie, c’est plutôt lent avec un terrible manque de suspens, un comble pour ce type de film ! J’accorde une mention spéciale lors du dîner et de la confrontation verbale jubilatoire entre le diplomate russe et notre héroïne, cela peut paraître manichéen au premier abord, mais des petits messages savoureux sont clairement envoyés. L’intrigue est tellement évidente qu’elle en devient transparente et ne nous surprend pas un seul instant, Nicole kidman est parfaite, elle est le socle-pilier-couverture du film reléguant Daniel Craig à un simple faire-valoir bien palichon, Jeremy northam assure parfaitement en alien-lobotomisé-cracheur fou et c’est bien le seul à paraître inquiétant !
Chaque version mettait en avant un ennemi identifié ou un danger latent, la première version les russes et le communisme, cette dernière les virus et plus particulièrement la pandémie, en tout cas remercions Nicole kidman et sa jolie frimousse de nous avoir éviter de justesse une invasion de l’ennui.
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