Réalisé en 1932 par le grand cinéaste Joseph Von Sternberg, La Vénus blonde est un pur mélodrame. Et il faut bien reconnaître que le film est émotionnellement assez fort. On appréciera notamment la distribution du film avec en tête d'affiche "l'ange" de Von Sternberg, à savoir Marlène Dietrich qui intrprète cette femme qui décide d'aider son mari en reprenant son activité de chanteuse de cabaret (on aura droit notamment à une scène étonnante où l'actrice est déguisée en gorille !) et qui finit par le perdre, lui et son enfant. Dans le rôle du mari tendre, on retrouve un Herbert Marshall assez convaincant. Enfin, Cary Grant est l'homme riche qui est charmé par cette chanteuse et souhaite plus que tout la conquérir. Joseph Von Sternberg, comme dans tout bon mélo, construit une intrigue avec de multiples rebondissements où le coeur de la thématique est bien la famille avec une Marlène Dietrich qui, esseulée, souhaite plus que tout revoir les siens et notamment son fils avec qui elle entretient une relation très forte. D'ailleurs, l'enfant a dans le film un rôle important. On appréciera notamment dans ce film la psychologie des personnages : on voit bien qu'aucun n'est détestable. A noter notamment au début du film des scènes particulièrement sensuelles où l'on voit des femmes se baigner. Ces scènes devaient certainement être considérées comme osées pour l'époque.
Au final, avec La vénus blonde, Joseph Von Sternberg met à l'honneur son actrice fétiche (qui révèle un jeu d'actrice d'une grande sensibilité) et réalise par là-même un excellent mélodrame.
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