Réalisé par Jonathan Yudis (lequel incarne dans le film le rôle du garagiste homosexuel), Pervert ! se veut clairement un hommage à Russ Meyer, le réalisateur américain de comédies érotiques avec des filles à forte poitrine. L'histoire du film est assez simple : James, un jeune homme puceau, revient voir son vieux père qui réside dans un endroit paumé et désertique des Etats-Unis. Le vieux père fait l'amour avec Cheryl, une femme blonde (beaucoup plus jeune que lui) à forte poitrine (jouée par l'actrice porno Mary Carey) tandis que son fils reste seul dans son coin (et a des cauchemars qui font très « cartoon »). Evidemment, le film va être l'occasion pour le fils de gagner en assurance. Alors qu'il est frustré sur le plan sexuel, il est initié aux plaisirs de la chair par Cheryl, qui est une femme très libérée. C'est alors que Cheryl disparaît. Pendant ce temps, le père montre au fils des sculptures qu'il fait en utilisant de la viande d'animal (un hommage au baquet de sang de Roger Corman). Cheryl, qui a disparu, est remplacée par une autre femme avec des formes tout aussi généreuses. L'histoire évolue de la même façon. Censée être l'amie du père, la jeune femme fait l'amour à James puis disparaît. James est en fait victime d'une malédiction qui lui a alors fait perdre son pénis. On a droit alors à un pénis tueur ! (le film peut alors faire penser au film comico-gay de la firme Troma Killer Condom). Le film se montre pour autant relativement avare en plans gore. Pervert! montre avant tout la plastique de jeunes femmes )à forte poitrine. Par ailleurs, le film comprend de nombreux symboles phalliques et plusieurs allusions au sexe. Le film se veut ouvertement un hommage à Russ Meyer. Si la comédie érotique est réussie, en revanche il n'y a pas comme chez Meyer un côté dominateur et violent de la femme. Pire, à la différence de Meyer, en fin de compte le film est machiste puisque les femmes se font trucider par ce pénis tueur. Au final, sans prétention, Pervert! s'avère être une comédie érotique assez amusante, qui part dans tous les sens. Le film est dédicacé à la fin à Russ Meyer (1922-2004) mais il faut bien reconnaître qu'on n'atteint pas ici la puissance des films de ce fan de femmes à forte poitrine.
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