Après les fameux Versus, Aragami et Alive, Ryuhei Kitamura nous livre un film féodal mettant en scène une jeune héroïne Azumi. A la base un manga, ce film présente outre des aspects manga, mais aussi des aspects de jeux vidéo.
J’avoue qu’au départ cet étrange mélange pourrait faire peur. Mais sachant qu’à la barre, il y a, Monsieur Kitamura, on hésite moins . Lui qui avait déjà tenté et réussi le mélange des genres avec Versus, réussit ici encore à nous en mettre pleins les mirettes.
Sur une histoire somme toute assez simple et linéaire, on va suivre les péripéties d’Azumi et de ses amis, un groupe spécialement entraîné à tuer sur ordre. Mais cet ordre de tuer le seigneur d’un puissant clan n’est pas choses simple. Non pas que de tuer soit difficile pour ces jeunes sur-entraînés mais plutôt le fait qu’ils n’ont encore jamais été confronté au réalité du monde étant isolé de tous depuis leur plus tendre enfance.
Cette découverte du monde va induire bien des changements sur le comportement d’Azumi et de ses compagnons, leur faisant vivre les plus belles choses (l’amour) comme les pires (la disparition d’un être cher).
Aya Ueto, la jeune actrice qui interprète Azumi, est tout simplement bluffante avec son regard innocent sur le monde, sa fragilité apparente, elle nous livre toute la dualité d’un personnage innocent qui va perdre ses repères ne sachant plus si elle doit où non faire sa mission au risque de perdre ce qu’elle a de plus chère.
Evidemment, Kitamura n’hésitera pas le tour de force d’être capable de passer de l’humour au drame même si les gags, ici, sont un peu plus fin que dans Versus. Mélange des genres encore, avec la vision de certains combats tels des jeux videos où l’on a presque l’impression d’avoir le joystick entre les mains.
Mais que l’on se rassure, ce mélange des genres est excessivement bien fait le nuisant absolument pas au métrage, bien au contraire. Le tout finira par un combat final dantesque où Azumi affrontera plus d’une centaine de guerrier… autant dire que le sang va couler à flot et que certains membres vont être sectionnés, le tout faisant passer la fameuse scène de combat en noir à blanc de Kill Bill Volume 1 pour de la gnognotte.
Alors certes, ce film ne plaira pas à tout le monde surtout si on s’arrête sur son histoire simpliste, mais si vous voulez (re)découvrir l’univers étrange mais envoutant de Kitamura ou la beauté des images, ou la chorégraphie des combats ou surtout la beauté fragile mais déterminée de la belle Aya Ueto, hésitez plus : plongez…
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