Zombie est le 2ème opus de la quadrilogie des Morts Vivants de Georges Romero. Ce film aussi appelé Dawn of the Dead (l’aube des Morts-Vivants) est à mon sens le plus abouti des 3 premiers opus (n’ayant pas vu le quatrième : Land Of The Dead : le territoire des morts). Sur des aspects classiques de « survival » contre les morts vivants, Romero nous présente sa critique de la société américaine pervertie par le pouvoir, la possession (société de consommation) et l’individualité. Le film démarre sur l’arrivée de 4 survivants dans un supermarché. Ceux-ci vont le nettoyer des morts-vivants qui l’infestent et le sécuriser pour en faire un blockhaus douillet où la vie va suivre son cours entrecoupée de raid des morts vivants toujours plus nombreux à l’extérieur.
En comparaison avec ces êtres ne vivant que pour leur plus vils instincts (manger au sens propre comme au figuré), Romero nous présente de pseudo héros, froid dans leur cœur (seul leur survie compte), individualiste (refusant l’accès à d’autres humains) et peu respectueux de leur congénères (s’amusant à tuer les morts-vivants comme on s’amuse dans un ball-trap). Evidemment, Romero nous offrira notre lot de gore, avec déchiquetage et cannibalisme en tout genre, et même si les effets spéciaux de l’époque paraissent ridicules à l’heure actuelle, ils font tout de même leur petit effet.
Le final est époustouflant nous montrant à quel point l’homme évolue peu même dans les situations les plus critiques alors que les morts vivants, eux, commence à évoluer utilisant leur souvenir pour réussir… Pour conclure, je dirais que Zombie n’a pas pris une ride dans son discours et je le préfère largement à son remake récent, quoique sympathique : « L’armée des morts ». Sans doute le meilleur film sur les morts-vivants a ce jour.
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