La femme reptile a été réalisé en 1966 par John Gilling (auteur notamment un an auparavant de l'excellent L'invasion des morts-vivants). Il s'agit d'un film d'épouvante de la Hammer qui joue cette fois sur l'idée de malédiction dont le mystère ne sera révélé qu'à la fin du film. La femme reptile est un film de monstre assez original.
Pourtant, le pitch de base est assez simple : Harry Spalding, dont le frère est décédé dans d'étranges circonstances, se rend en Cornouailles (un comté de l'Angleterre) sur les lieux de la disparition avec son épouse. Là ils demeurent dans la maison du frère décédé. Ils font alors la connaissance du docteur Franklyn (interprété par Noël Willman) et de sa fille Anna (interprétrée par une excellente Jacqueline Pierce), qui semble très étrange.
Le film ne cesse de jouer sur des meurtres qui ont lieu dans des conditions inconnues, avec comme seul point commun une morsure de serpent. On comprend également qu'une relation assez trouble unit le docteur Franklyn et sa fille. Le film est parsemé de scènes particulièrement étranges, qui donnent à celui-ci une ambiance quasi malsaine, renforcée par le caractère très bizarre d'Anna. La fin du film, qui aboutit à la révélation du mystère, est très belle sur le plan esthétique et assez forte sur le plan émotionnel.
Seul petit défaut du film : des effets paraissant un peu kitschs aujourd'hui, principalement par le côté rudimentaire des maquillages du monstre. Mais cela reste un défaut mineur.
Superbement mis en scène, bénéficiant de très beaux décors, d'une superbe photo et d'un scénario assez original (voire tordu), La femme reptile est une des grandes réussites de la Hammer et le meilleur film de John Gilling.
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