Petit film de série B, Nabonga est un sympathique film d'aventures qui peut faire aussi bien penser à King Kong qu'à Tarzan. Il montre un avion qui s'écrase en Afrique avec à son bord notamment une toute jeune fille, Doris. Celle-ci va alors grandir au milieu de la Nature en compagnie d'un gorille. En étant adulte, Doris est interprétée par une jeune Julie London (actrice mais aussi chanteuse par la suite). Le film se suit avec un certain plaisir en montrant un homme venu en Afrique afin de récupérer des bijoux volés. Il va alors évidemment trouver celle que l'on appelle la sorcière blanche (qui n'est autre que la jeune Doris) qui l'aide dans sa quête. Le gorille (qui n'est en fait qu'un homme dans un costume !) ne vit donc plus de manière exclusive avec Doris.
A noter que le film, qui n'est disponible qu'en français, nous fait grâce de dialogues particulièrement drôles : "J'ai la peau blanche parce que tous les hommes ne sont pas noirs" ; "Vous ne savez pas la différence entre le bien et le mal". Par ailleurs, dans une scène surréaliste, le héros réussit à se sauver des griffes d'un crocodile (à noter à ce sujet que le film comporte plusieurs scènes de stock shots c'est-à-dire des images ajoutées qui n'ont pas de rapport avec le film, en l'occurence des images de documentaire animalier) et dit à un Africain qui l'accompagne qu'il aurait dû réfléchir à deux fois avant de traverser cette rivière !
Enfin, notons que ce film est encore malheureusement typique d'une époque où le Noir était vu comme un être inférieur. Celui-ci apparaît comme un esclave et dit à plusieurs reprises au héros des phrases du style "Oui bouana".
Cependant, au final, ce petit film d'aventures, sans prétention, se suit sans déplaisir.
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