Réalisé en 1978 par le cinéaste anglais Richard Marquand, auteur de Le retour du Jedi et de l’excellent thriller A double tranchant, Psychose phase 3 surfe efficacement sur la vague de films sataniques sortis dans le sillage de Rosemary’s baby de Polanski, L’exorciste de Friedkin, La sentinelle des maudits de Michael Winner ou encore La malédiction de Richard Donner.
Mais Marquand y ajoute une dimension gothique typique du cinéma d’épouvante anglais, à la manière des films produits par la célèbre firme Hammer (Le cauchemar de Dracula ou encore Le retour de Frankenstein, tous deux du grand Terence Fisher), donnant un cachet mystérieux au film.
Psychose phase 3 n’a rien de très original mais maintient un suspense constant, qui surprend souvent le spectateur. Marquand utilise habilement l’espace de la maison, jouant sur les effets de lumières, les images mystérieuses dessinées sur les murs et multipliant les plans en plongée, donnant la sensation au spectateur que les protagonistes sont épiés du ciel. Il rend par ailleurs un bel hommage au célèbre Psychose de Hitchcock, avec une terrifiante scène de douche et adresse un clin d’œil au génial La féline de Jacques Tourneur lors de la séquence de la piscine.
Joliment interprété par la belle Katharine Ross et Sam Elliott, le film de Marquand garde une atmosphère énigmatique jusqu’au bout, ne cherchant jamais à tout expliquer au spectateur qui s’interroge sans cesse sur les événements.
Il en résulte un très intéressant métrage qui mélange avec bonheur les codes du film de maison hantée et du film satanique, pour déboucher sur une réflexion sur le pouvoir absolu. Je ne peux donc que conseiller ce curieux film anglais aux amateurs de fantastiques : ils ne seront pas déçus.
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