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CRITIQUE DVD


ZATOICHI : L'INTEGRALE / 14 DVD




Titre : Zatoïchi : L'intégrale / 14 DVD

Version : Française
Auteur de la critique : nicofeel
Date de la critique : 11/01/2008

Cette critique a été visitée 195 fois. Aide

 

Editeur : Wild Side Vidéo
Année de sortie au cinéma : 1962
Date de sortie du DVD : 05/12/2006
Durée du film : 1279 minutes


Résumé : Contient : - La Légende de Zatoichi : le masseur aveugle - La Légende de Zatoichi : mort ou vif - La Légende de Zatoichi : Voyage meurtrier - La Légende de Zatoichi : Voyage en enfer - La Légende de Zatoichi : Le justicier - La Légende de Zatoichi : Route sanglante - La Légende de Zatoichi : Le défi - La Légende de Zatoichi : Les tambours de la colère - La Légende de Zatoichi : Zatoichi contre Yojimbo - La Légende de Zatoichi : Le shogun de l'ombre - La Légende de Zatoichi : Zatoichi contre le sabreur manchot - La Légende de Zatoichi : Voyage à Shiobara - La Légende de Zatoichi : La blessure - La Légende de Zatoichi : Retour au pays natal
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Le masseur aveugle :
Ce premier film de la célèbre série Zatoïchi, en noir et blanc, a été réalisé par le célèbre cinéaste Kenji Misumi, spécialiste du film de sabre japonais (chambara) et auteur entre autres de quatre Baby Cart, Tuer ou encore La lame diabolique. Pour la première fois, le génial Shintarô Katsu interprète le célèbre masseur aveugle Zatoïchi, ancien yakuza devenu vagabond errant, aux techniques de sabre redoutables tout en étant très humaniste. Porte-parole des marginaux et des pauvres, Zatoïchi affronte ici un samouraï déchu qui cherche à retrouver un peu de sa gloire passée. Magnifiquement mis en scène par Misumi, qui pose les bases fondatrices de la célèbre série, se concentrant sur l’observation des personnages, Zatoïchi – Le masseur aveugle est une touchante histoire, traversée de fulgurantes scènes de combat. Takeshi Kitano en fera un remake en 2004.
9/10

Mort ou vif :
C’est le sixième film de la saga Zatoïchi, réalisé par Kazuo Ikehiro qui a plusieurs fois participé à la série de films. Toujours errant, Zatoïchi est accusé à tort du vol de l’or destiné à payer les impôts de la communauté. Comme dans certains films du grand Alfred Hitchcok, Zatoïchi va être amené à prouver son innocence et démêler les fils d’une machination complexe, où il devra affronter un samouraï sans foi ni loi. La particularité de cet épisode est la lutte qui oppose Zatoïchi au samouraï interprété par Tomisaburo Wakayama, frère de Katsu et génial interprète de la série Baby Cart, ce qui donne un cachet intéressant à cet épisode un peu plus mollement mis en scène que les films de la série réalisés par Kenji Misumi mais toujours très efficace. En outre, le magnifique duel final vaut son pesant de cacahuètes et le film se laisse suivre sans déplaisir.
8/10

Voyage meurtrier :
Le grand Kenji Misumi reprend les rênes de la série Zatoïchi et signe le huitième épisode de la saga. Dans cette histoire, Zatoïchi, pour honorer la mémoire d’une jeune mère assassinée sous ses yeux, décide de prendre l’enfant de cette femme sous sa protection, afin de l’amener à son père. Episode très sensible et attachant, d’une étrange tendresse, Voyage meurtrier permet à Misumi et Shintaro Katsu (l’inoubliable interprète de Zatoïchi) d’humaniser le personnage du masseur aveugle en lui faisant endosser le rôle de père et de mère de cet enfant (en effet, dans une scène magnifique, Zatoïchi se fait têter par l’enfant, comme mère). Traversé de fulgurances visuelles, tout en étant très réaliste, Misumi réalise ici l’un des meilleurs épisodes de la saga et l’un des plus émouvants. Face à ce petit enfant innocent et victime de la sauvagerie humaine, Zatoïchi va démontrer son sens de l’honneur et de la justice.
9/10

Voyage en enfer :
C’est le 12ème épisode de la saga Zatoïchi, de nouveau réalisé par Kenji Misumi. Zatoïchi se retrouve ici confronté à un étrange samouraï, amateur du jeu d’échecs, qui va se révéler être un dangereux psychopathe qui élimine tous les joueurs plus forts que lui. Sur ce canevas simple mais original, Misumi, aidé par le célèbre scénariste Daisuke Ito, spécialiste du film de sabre (chambara), offre un film d’une redoutable efficacité, très concentré sur l’action pure. Après une longue période d’observation et la découverte par Zatoïchi de la folie du samouraï amateur d’échecs, la confrontation entre eux, inévitable, sera magistralement orchestrée par Misumi, qui prouve dans cet épisode tout son savoir-faire.
8/10

Le justicier :
Zatoïchi – Le justicier est le 16ème film de la saga Zatoïchi, mais le premier produit par la société (Katsu pro) de l’inoubliable interprète du masseur aveugle, Shintaro Katsu. Cette fois, Zatoïchi va devoir faire un choix entre rétablir une injustice qu’il a involontairement provoquée ou aider une jeune femme qu’il a involontairement condamnée à la prostitution en tuant son mari. Comme on le voit, et c’est habituel dans la série des Zatoïchi, notre yakuza errant commet involontairement une faute qu’il veut réparer. Réalisé par Satsuo Yamamoto, Le justicier décrit une société japonaise injuste, où les plus faibles sont toujours dominés par les plus forts, ceux-ci ne respectant aucune règle de conduite. La dimension sociale apparaît ainsi dans cet épisode, de même qu’un ton tragique (Zatoïchi est responsable de la déchéance de la jeune femme) qui rend le film intense et passionnant à suivre. Pour la première fois dans la saga, une violence ouvertement sadique fait son apparition, qui annonce déjà le ton extrême des deux autres célèbres séries de Katsu Pro : Baby Cart et Hanzo the razor.
9/10

Route sanglante :
17ème épisode de la série Zatoïchi, Route sanglante voit revenir le grand Kenji Misumi derrière la caméra. Zatoïchi, malgré lui (comme toujours !), accepte d’une jeune mère à l’agonie de retrouver le père de son enfant. Mais celui-ci, artiste-peintre sous la coupe d’un gouverneur sans foi ni loi, fait partie contre son gré d’un trafic d’œuvres d’art érotiques. Dans cet épisode, notre masseur aveugle va prendre parti : il va s’opposer à la justice inflexible du pouvoir qui se permet tout et livrer sa conception personnelle de la justice. Magistralement mis en scène par Misumi, traversé de fulgurances visuelles et d’audaces formelles, Route sanglante va déboucher sur un fascinant duel final, qui permettra au spectateur d’en savoir plus sur l’énigmatique Zatoïchi.
9/10

Le défi :
Ce 18ème épisode de la série Zatoïchi est réalisé par Kimiyoshi Yasuda. On retrouve notre masseur aveugle au centre d’un affrontement entre deux bandes de yakuzas, d’abord passif puis qui va progressivement intervenir. Intense et d’une efficacité redoutable, Le défi est haletant de bout en bout et offre à Shintarô Katsu l’occasion de livrer une interprétation nuancée, ce qui permet au spectateur de mieux comprendre ses motivations et son sens de la justice. Assez violent, cet épisode contient des scènes très fortes, comme celle où Zatoïchi feint d’exécuter une jeune femme afin de lui faire peur et de la faire revenir dans le droit chemin. Encore une fois, ceux qui ont le pouvoir entre les mains prennent plaisir à dominer ou manipuler de pauvres bougres, et c’est cela que veut combattre à tout prix notre héros.
8/10

Les tambours de la colère :
Kenji Misumi, de retour, signe ce 19ème film de la saga Zatoïchi. Hébergé par un parrain yakuza qui lui demande de servir de témoin à l’exécution d’un mauvais payeur, notre héros découvre vite que le parrain est surtout intéressé par la sœur du payeur. Dégoûté, Zatoïchi va lors se dresser sur la route du parrain. Violent et sans concession, cet épisode présente un Zatoïchi proche des héros sans nom des westerns-spaghetti, à savoir un homme dangereux et imprévisible, capable de dégainer son sabre à n’importe quel moment. Renouant avec le monde des yakuzas, notre masseur aveugle se montre parfois aussi impitoyable qu’eux. Mais la part d’humanité de Zatoïchi, ne supportant pas l’injustice, est malgré tout toujours là et va refaire surface. Misumi, toujours inspiré, va donner le meilleur de lui-même lors d’un carnage final nihiliste impressionnant. Une réussite incontestable de la saga.
9/10

Zatoichi contre Yojimbo :
Ce 20ème épisode de la saga Zatoïchi est mis en scène par l’excellent Kihachi Okamoto, auteur des superbes Le sabre du mal, Kill ou encore Samouraï et spécialiste des films de sabre (chambara). Il marque la rencontre au sommet entre le masseur aveugle Zatoïchi et un autre personnage récurrent du cinéma japonais, Yojimbo, immortalisé par le chef d’œuvre d’Akira Kurosawa, Le garde du corps, interprété (comme dans le film de Kurosawa) par le génial Toshiro Mifune. Okamoto en profite pour mettre en place une ambiance westernienne (inspiré des westerns-spaghetti, pas des westerns dits classiques) prenante, qui finira évidemment par un superbe duel entre les deux héros, magnifiquement mis en scène et dont la fin réserve une petite surprise. On retrouve aussi dans cet épisode dans l’un de ses derniers rôles la très belle Ayako Wakao, magnifique actrice vue chez Kenji Mizoguchi, Yasujiro Ozu ou encore Kon Ichikawa, mais surtout connue pour sa collaboration avec l’immense Yasuzo Masumura, notamment pour ces chefs d’œuvres que sont Tatouage, Passion, La femme de Seisaku ou encore L’ange rouge.
9/10

Le shogun de l'ombre :
21ème film de la saga Zatoïchi, Le shogun de l’ombre est réalisé de nouveau par Kenj Misumi. Invité par erreur à une cérémonie réunissant tous les clans yakuzas de la région, Zatoïchi va se retrouver confronter au chef suprême de tous ces clans, le cruel Shogun de l’ombre, aveugle comme Zatoïchi. Cet épisode très noir et très violent, scénarisé par le génial interprète de Zatoïchi, Shintaro Katsu lui-même, décrit un univers sombre et impitoyable, d’une rare cruauté (lors d’une scène éprouvante, un enfant est tué de sang-froid), où règne une pègre toute-puissante et avide de pouvoir. Dans ce monde déliquescent, Zatoïchi va encore une fois se dresser en faveur des victimes, des plus démunis. La mise en scène nerveuse de Misumi va se déployer jusqu’à un final inégalé, d’une rare barbarie. On retrouve dans ce film le grand Tatsuya Nakadai, acteur-fétiche des géniaux Hideo Gosha et Masaki Kobayashi, mais vu aussi dans le magnifique Ran de Kurosawa. Le shogun de l’ombre est sans aucun doute l’un des tous meilleurs épisodes de la saga Zatoïchi, dont la cruauté et le sadisme annoncent déjà les délires de Baby Cart.
9/10

Contre le sabreur manchot :
Ce 22ème épisode de la série Zatoïchi, solidement réalisé par un habitué des films de la saga, Kimiyoshi Yasuda, marque cette fois la rencontre au sommet entre Zatoïchi et le sabreur manchot, héros chinois de la légendaire trilogie de la Shaw brothers : Un seul bras les tua tous, Le bras de la vengeance et l’incroyable La rage du tigre. C’est aussi la rencontre entre deux univers distincts : les arts martiaux japonais contre les arts martiaux chinois, le chambara contre le wu xia pian. La relation développée par Zatoïchi et le sabreur manchot, nommé ici Wang Kang et interprété par l’excellent Jimmy Wang Yu (le premier interprète du sabreur manchot), est empreinte de nostalgie et de respect, la différence de culture donnant lieu à des scènes drôles ou touchantes, renforcée par la complémentarité de jeu entre Katsu et Wang Yu. Malgré cette différence culturelle, ces deux héros arrivent à se comprendre et ont la même notion de la justice. Hélas, la tragédie va entrer en jeu, entraînant inexorablement Zatoïchi et Wang Kang dans un duel à mort étonnant.
9/10

Voyage à Shiobara :
23ème épisode de la saga Zatoïchi, Voyage à Shiobara est mis en scène par Kazuo Mori. Cette fois-ci, notre attachant masseur aveugle vient en aide à une femme enceinte qui vient d’être agressée, qu’il aide à accoucher. La jeune femme, avant de mourir, confie le nouveau-né à Zatoïchi. Et revoilà notre héros sur les routes, à la recherche du père de l’enfant. Dans cet épisode très dur, Zatoïchi, magnifiquement campé par un Shintaro Katsu au sommet de son talent, est loin d’être épargné. De nouveau, il a la charge d’un enfant pour lequel il joue le rôle de père, laissant transparaître de très beaux moments de tendresse. Mais l’action est omniprésente, donnant à Kazuo Mori l’occasion de livrer des scènes de combat d’une redoutable efficacité qui n’exclut pas le sadisme et la sauvagerie. Un épisode axé sur l’action, très agréable à suivre, qui montre aussi la dualité de Zatoïchi, entre attendrissement et brutalité.
8/10

La blessure :
Réalisé par Shintaro Katsu lui-même, ce 24ème épisode de la saga Zatoïchi est un petit bijou. Notre héros provoque involontairement la mort d’une vieille femme et décide de se racheter en partant à la recherche de la fille de la victime. Celle-ci est devenue une prostituée tombée sous la coupe de la mafia locale. Katsu réalise ici son premier film : s’il reprend les poncifs habituels de la saga, à savoir drames sociaux, machinations, hommes abusant de leur pouvoir et duels au sabre étourdissants, il donne à La blessure une noirceur et une sauvagerie incroyables. Si la saga devenait déjà de plus en plus sombre, Katsu va encore plus loin et livre une vision sans concession de cette époque, où les plus faibles sont impitoyablement dominés par des hommes de pouvoir sans foi ni loi et traités pire que des animaux, devant le regard indifférent des gens. Au sein de ce chaos, Zatoïchi semble lui aussi indifférent et se retrouve à essayer de convaincre une jeune femme (la fille de la vieille femme qu’a tué accidentellement Zatoïchi) d’abandonner la prostitution, tandis que de pauvres gens démunis sont massacrés par la pègre locale. Extrêmement violent, La blessure trouvera son apothéose dans un sanglant carnage final, où Zatoïchi réglera ses comptes et remettra les pendules à l’heure. C’est sans aucun doute l’un des épisodes les plus étranges de la saga, mais aussi l’un des plus fascinants.
9/10

Retour au pays natal :
Ce 25ème épisode de la saga Zatoïchi est réalisé efficacement par un habitué de la série, Kimiyoshi Yasuda, et devait au départ clore les aventures de Zatoïchi sur grand écran. Dans cet épisode, Zatoïchi revient sur les terres de son enfance et découvre la vilénie de son ancien ami d’enfance, devenu un riche marchand. Retour au pays natal retrouve un ton plus doux que le précédent épisode, où Zatoïchi se laisse aller à la nostalgie de son passé, une fois arrivé dans son village natal. Empreint de poésie et de mélancolie, cet épisode verra cependant revenir l’injustice et la sauvagerie par le biais de l’ancien ami d’enfance de Zatoïchi, devenu un être froid et sans scrupule, avide d’argent, qui ne cesse d’exploiter les gens. Le film oppose intelligemment les bienfaits de la nature et de la simplicité à la recherche effrénée du pouvoir et de l’argent, dans un monde se transformant déjà en système capitaliste qui écrase impitoyablement les plus faibles. Vu le succès rencontré par cet épisode, la saga Zatoïchi, après 100 épisodes produits pour la télévision, reviendra sur grand écran dans un ultime épisode en 1989, sous l’égide de Katsu, puis dans un remake passionnant réalisé par Takeshi Kitano en 2004.
9/10


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2/3) Avis sur le son :   (2/3)

Très belle image restaurée sur les 14 films contenus dans le coffret.

Son mono très correct, uniquement disponible en version originale sous-titrée.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

En règle générale, les bonus (lorsqu'il y en a) sont assez pauvres et se résument à une présentation du film par Takashi Miike et à la bande annonce du film.

Seuls les bonus sur Retour au pays natal sont un peu plus consistants : on a droit à un documentaire intéressant de 26 minutes sur Shintaro Katsu, avec des entretiens de personnes qui ont croisé sa route. Un entretien de 13 minutes avec l’auteur Mark Shilling, spécialiste des films de yakuza.

Coffret carton solide regroupant 14 DVD thin packs, lesquels sont tous numérotés de 1 à 14. Ensemble, les 14 boîtiers représentent la tête de Zatoichi.


Note finale :

  (14/20)


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