Les belles manières est un film très étrange de l'auteur français Jean-Claude Guiguet. Il raconte les relations qui s'établissent entre Camille, un jeune homme dénué de tout, et Hélène, une bourgeoise, qui l'emploie dans sa maison. Tout en fait sépare ces deux personnes : un homme/une femme ; un jeune homme / une personne d'un certain âge. Mais surtout c'est la classe sociale qui sépare ces personnes. C'est une relation à huit-clos entre le prolétariat (représenté par Camille) et la bourgeoisie (représentée par Hélène avec ses fameuses belles manières) que dresse Guiguet. Ce qui est le plus significatif c'est que le fossé qui existe entre les deux ne se voit pas de manière directe. D'ailleurs, le « drame » qui a lieu dans le film (avant un autre drame) et qui demeure un mystère a fait l'objet d'une ellipse de la part du réalisateur. Avec l'étrangeté des relations qui s'établit dans le film entre les deux principaux personnages, cet événément mystérieux fait que Les belles manières baigne dans un univers proche du fantastique. Un film au final intéressant mais déroutant.
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