Avec Arrivederci amore ciao, Michele Soavi dresse le portrait d'un parfait salaud, prêt à tout pour conquérir une société qui l'a rejetée. Tout est bon pour réussir ce qu'il souhaite le plus au monde, àn savoir être réhabilité et donc obtenir une nouvelle vie. Ce film est le symbole de la fin de l'innocence : pour réussir il faut manger ou être mangé. A cet égard, Michele Soavi dresse le tableau sans concession d'une société corrompue de toutes parts. Au milieu de toute cette horreur, il fait le portrait de deux femmes qui elles, ne sont pas prêtes à se laisser gangréner par cette société où l'argent et le pouvoir semblent être deux buts ultimes. Par ailleurs, le réalisateur italien fait, après le cultissime Dellamorte Dellamore, un film qui est toujours situé entre le rêve et la réalité (aussi bien dans la boîte branchée que dans l'appartement du « héros » à la fin). La photo du film est quant à elle formidable. La mise en scène est superbe avec notamment de nombreux travellings en plongée fort audacieux. La BO est quant à elle excellente avec le déchirant « Arrivederci amore ciao » qui achève le générique de fin du film. Un film très original qui confirme le grand talent de cet ancien assistant de Dario Argento.
|