Jackie Chan est un acteur plus que prolifique qui au cours de sa (très) longue carrière a su établir les bases d'un personnage de cinéma charismatique ,sympathique astucieux et se refusant continuellement à la violence gratuite , au sexe et aux effusions de sang inutile.
Les plus âgés d'entre nous se souviendront du double âge d'or de ce comédien hors norme. Le premier étant celui des hyènes intrépides et autres drunken master, le second correspondant à la période post cannonball avec des pépites comme opération Condor et Mister Dynamite (voire pourquoi pas Nicki Larson et Twin Dragons) nonobstant évidemment la tétralogie Police Story.
Depuis, ce brave petit bonhomme a réussi à faire carrière aux USA pour plus ou moins de bonheur. De cette reconversion faste (au nombre de films produits) ressortent M Nice Guy, le Smoking, les Rush Hour et enfin le Médaillon.
Las, l'inventivité de ce dernier n'a cessé de se dégrader au fur et à mesure que les boites de production US ont engrangé les billets verts du box office.
Le médaillon, dont est sûrement issue la série animée Jackie Chan (excellente d'ailleurs) appartient malheureusement à cette catégorie.
Le pitch de départ est simplissime : un artefact, une gosse mystique, une vieille légende ,de grands pouvoirs en jeu et un policier tombant comme un cheveu sur la soupe dans le marasme (que ceux qui pensent lirent le synospsis de Golden Child lève la main . Oui, toi, devant ton pc, n'hésites pas!).
Avec un tel point de départ et notre Red Richards asiatique, pourquoi pas? On peut s'attendre à de bonnes scènes de kung fu comédie comme Chan en a le secret. De plus, le casting n'est pas trop effrayant. Dans le désordre, on a la potiche rescapée d'une ancienne histoire d'amour (La brune dont le nom m'échappe), le comique faire valoir et pour bien faire British (Lee Evans) et un mentor quasi absent uniquement là pour faire avancer le smilblick (Rhyes Davis dont la feuille d'impôts, malgré tout le respect que je témoigne à cet acteur, devait être plus sallée cette année là). Le méchant est évidemment blond, aux yeux bleux et veut être immortel (ça me rappelle Bullet Proof Monk cette histoire... comme quoi, y a que les gravures de mode qui peuvent s'assoir sur le trône maléfique de maître du monde. Oui, bon, Lex Luthor est l'exeption qui confirme la règle. Quoique d'un autre côté, un tyran aux manettes peut donner de bonnes choses, dixit le comics Fatalis Imperator chez Marvel).
Bref ,tout ça pour dire que le spectacle, avec les sfx d'aujourd'hui, aurait du être satisfaisant.
Néanmoins, ce n'est pas le cas. Ce film pêche par trop de défauts majeurs. Le scénario est lourd et poussif et le seul but de ce dernier est de nous conduire directement à l'affrontement final en semant de ci de là deux trois petites bagarres au but sous entendu de laisser à Chan le temps de faire l'apprentissage de ses pouvoirs.
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