CRITIQUE DVD

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le moins que rien, ça existe ! Et on le doit au très talentueux Eli Roth, sacré 'nouveau maître de l'horreur' pour avoir entrelacé des morceaux de jambon et montré une fesse dans son précédent chef-d'œuvre, sobrement intitulé 'Cabin Fever'. En grand cinéaste qu'il est, il réitère l'exploit, nous gratifiant cette fois-ci d'encore plus d'effets gore et de scènes de sexe bestiales (sic !) ! Ici, le titre a au moins le mérite d'annoncer la couleur... Si vous considérez que l'horreur suprême réside en la vision grotesque de l'œil d'une chinoise pendouillant lamentablement de son orbite après avoir été calciné au chalumeau, si un vieux garage souillé est chez vous le moteur de terribles angoisses, et si la vision d'un téton vous répugne, vous allez passer un moment particulièrement insoutenable. Sinon, vous occuperez le plus clair de votre temps à examiner votre montre, dans l'attente désespérée d'une quelconque bonne idée cinématographique. Il vous faudra attendre pas moins de 45 minutes pour entr'apercevoir la première mamelle ; ne parlons même pas des scènes sanguinolentes, vous vous serez endormi avant d'avoir pu en voir la couleur. Une question existentielle de premier ordre obsédera également votre esprit : à chaque nouveau rebondissement improbable, vous vous demanderez vraisemblablement s'il est encore possible de descendre plus bas... la réponse est oui ! L'apothéose est atteinte au cours d'une scène finale assez niaise pour sombrer dans une crétine histoire de vengeance du héros (pas du tout prévisible, naturellement !), qui est parvenu à s'échapper quasi indemne de son abattoir (il n'y a laissé que trois doigts !). Ridicule dans ses péripéties et dans son acting incroyablement hagard, 'Hostel' est d'une connerie surréaliste, au moins équivalente à celle des trois héros dont elle dépeint l'expérience. Et ce n'est pas peu dire.

Format 2.35 (Cinémascope).
L’immondice d’une image quasi liquide a probablement été un défi à relever pour l’éditeur : bravade relevée haut la main, c’est propre, crasseux et rouge, pile poil ce qu’on voulait quoi.

Versions française et anglaise en Dolby 5.1. Sous-titres français, anglais, arabe.
Beau travail sonore, malgré une musique particulièrement pompeuse par endroits, qui aurait mérité d'être diminuée de trois bons décibels.

CETTE EDITION COMPORTE :

· COMMENTAIRES AUDIO (VOST) :
Passé les menus où l’on entend des bruits de perceuse lancinants et où des gens hurlent délicatement, on découvre pas moins de 4 pistes audio à écouter par dessus le film ! Le premier met en scène Eli Roth, tout seul, toujours d’aussi bonne humeur même à la vision des pires scènes de boucherie. Par la suite, on rencontrera Eli Roth accompagné des producteurs exécutifs, Eli Roth, les acteurs et le chef monteur, ainsi qu’Eli Roth, son producteur et son responsable de documentation ! Ouf.

· MAKING-OF : ‘DISSECTION’ (55’, VOST) :
Long making-of en trois parties, vraiment passionnant, qui doit beaucoup au charisme du jeune réalisateur Eli Roth, dont les méthodes et l’esprit bon-enfant font plaisir à voir. Beaucoup de plaisanterie et de déconnade en tout cas dans ce supplément exhaustif, qui nous apprend également qu’un Hostel 2 a été annoncé pour bientôt pour notre plus grand malheur.

· SACCAGE : MULTI-ANGLE (2’, VOST) :
La scène où des mioches pulvérisent une voiture est ici vue dans sa version longue et en multi-angle s’il vous plaît ! L’occasion de voir encore plus de pierres traverser des vitres, de cailloux écraser des têtes, bref, c’est un miracle qui a lieu dans cette section.

· BANDE-ANNONCE (2’, VOST) :
Le trailer du film, qui annonçait bien la couleur.

· ESPACE BANDES-ANNONCES DE L’EDITEUR (VOST)

Très belle pochette cartonnée avec imitation fourrure sur le recto, qui entoure un amaray classique dont la pochette est différente. Sérigraphie bien réalisée, agrémentée d'une page de chapitrage rangée dans le boitîer.
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