Le film étalon qui a redéfinit les effets spéciaux et mis en place la notion même de blockbuster.
Le premier film était sympathique, mais sans plus (quitte à en faire hurler certains), excepté les scènes où le T-800 recherche Sarah Connors (parodiées au ras des pâquerettes par Chabat et ses copains dans La Cité de la peur) et le passage de l’affrontement final dans l’usine (c’est fou ce qu’on peut faire avec des cigarettes).
Passons d’office sur le troisième avec un T-800 dépassé et un Schwarzy trop vieux pour jouer le rôle, le tout ressemblant de trop près à une gigantesque pub de campagne pour un poste de gouverneur…
Le Jugement dernier, comparé à ces deux là, semble touché par la grâce (et par la folie furieuse de Cameron, bien connue depuis le titanesque Aliens) avant que son réalisateur ne sombre corps et biens dans le trop surfait Titanic (sans son public féminin prêt à revoir le film jusqu’à 17 fois pour une de ses représentantes (!) il n’aurait pas étplus des masses par la suite et sa prestation dans Une souris verte ne répondait en fait qu’au minimum imposé par le cahier des charges). Linda Hamilton, remise de ses aventures avec la Bête, nous revient métamorphosée et efficace au possible ( on se demande parfois si le rapport humain – cyborg n’est pas inversé entre elle et le T-800).
L’univers installé ici par Cameron développé par 100 les possibilités du premier opus (avant de se retrouver diminué d’autant dans l’ultime (?) chapitre, un comble) et permet de donner lieu à des scènes d’anthologies plus nombreuses ici que dans les10 meilleurs films de l’année 91 (en vrac : la poursuite avec le camion, la confrontation entre les deux terminators, la carapate de l’hôpital psychiatrique, l’arrivée de Schwarzy dans le bar au début du film, (tellement plus nuancé et efficace que dans le premier et tellement moins absurde et avilissante que dans le troisième), le siège de l’institut cybernétique, le camion (encore) empli d’azote… en gros ,le film dans sa quasi-totalité).
Les SFX (d’habitude, je suis plutôt contre les effets inutiles, mais là, force m’est de reconnaître…) sont de toute beauté et rivalisent sans peine avec certains métrages d’aujourd’hui (les exemples sont légions : Van Helsing et son Mr Hyde complètement loupé (si il n’y avait que ça encore !), la trilogie Matrix (où par exemple l’interrogatoire du 1er opus entre Smith et Néo est un peu loupé au niveau du gommage de la bouche, mais là je suis tatillon) ou Star Wars (fallait bien que je la cite quelque part celle là, on a tous en mémoire l’affreux lifting de Jabba dans la version DX d’Un nouvel espoir)…
Pour ce qui est du message du film, je pourrais vous assommer pendant des heures mais si vous être arrivés jusqu’à ces lignes, ce doit déjà être le cas. On laissera donc aux oubliettes les points de vue sur le caractère auto destructeur inhérent chez l’homme (quand il n’est pas en quête d’immortalité, ce qui restera indirectement le cas de Murphy, autre cyborg célèbre et sur lequel nous reviendrons), la perspective d’un avenir où la robotique sera si évoluée que nous nous retrouverons asservis et plus l’inverse (Matrix est alors un prolongement final à tout ceci) pour ne finalement retenir que l’une des cinq meilleures suites de l’histoire du cinéma, du moins, pour le genre bourrin et action tout azimuts.
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