Pendant les années 70, le cinéma Italien prouve son excellence dans tous les genres, westerns, giallos, polars, érotiques, horreur etc. Des genres populaires, dont fait partie cette catégorie de film de cannibales. C'est donc à Sergio Martino (s'étant lui aussi illustré dans différents genres) que l'on doit cette montagne du Dieu Cannibale, tourné 2 ans avant le fleuron du genre, le tétanisant Cannibal Holocaust.
On ne peut pas nier, à la vue de la montagne...que celui-ci réunit tous les ingrédients et poncifs du genre, respectant à la lettre un cahier des charges se résumant à 4 mots: cannibale, gore, sexe, exotisme. Des ingrédients, qui s'ils sont présent -et c'est le petit reproche-, se font particulièrement rare au début du film. Le spectateur à droit pendant une bonne demi-heure à de l'éxploration parsemée de quelques massacres d'animaux, forcément condamnables mais parfaitement représentatifs de cette époque bénie et révolue du cinéma d'éxploitation, ou tout était permis et ou l'équipe de tournage ne connaisait pas les sens du terme "too much". De la jungle donc, des serpents, des tortues et des singes, mais pas beaucoup d'autochtones anthropophages, ni de poitrines furtivement dévoilées. Heureusement, notre patience est récompensée, car si le premier tiers du métrage manque un peu de tonus, le scénario offre bientôt ce que chaque fan de bis est en droit d'attendre, du gore (effets réussis et variés, émasculations, éventrements etc...), et surtout une Ursula Andress, jusque-là sous éxploitée, qui daigne enfin tomber la chemise et dévoile ses formes avantageuses. Il est à signaler d'ailleurs, une scène parfaitement inutile dans l'intrigue, mais forcément très réjouissante pour nous, montrant Ursula Andress nue (première bonne nouvelle), se faisant tartiner le corps d'une substance inconnue (deuxième bonne nouvelle) par deux femmes nues elles aussi (3ème bonne nouvelle et alléluia!).
Problême de rythme donc, mais des scènes tellement bis, (voir z, avec les masques hilarants de certains cannibales), que n'importe quel amateur du genre ne peut que trouver son compte. En effet, Ursula Andress en sueur et nue (vous noterez que je tiens particulièrement à ce point là) dans des décors naturels magnifiques et traqués par des cannibales rigolos, une certaines idée du paradis.
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