Ce film a marqué un tournant pour moi. Révolution des effets spéciaux et des scènes d’actions, qui restent ici intrinsèquement liéttrape moi si tu peux version agent Smith à la scène de poursuite sur l’autoroute ou le grand n’importe quoi scénaristique côtoie le brillantissime niveau mise en scène) et trois (l’attaque de Scion ou l’impression de déjà vu avec des jedis (l’inverse est aussi vrai) remplaçant les humains et ajoutons, tant qu’on y est le combat final à la Dragon ball Z (de bon augure pour une future adaptation ?) ou comment je t’éclate la gueule avec tous mes supers pouvoirs que j’avais déjà avant mais que tonton Silver a gardé pour la fin), le premier film peut se targuer d’un concept innovant pour l’époque et qui paradoxalement donne le chapitre le moins ringard de la trilogie.
En effet, conçu et démarrant comme un thriller technologique ambitieux, Matrix prend son temps et s’installe tranquillement après un début en fanfare (décidément marque de fabrique de la Silver Toy Compagny, dixit le volume deux et trois, mais aussi Opération espadon et toujours efficace arme fatale 3) (entre autre)(et même dans Donjons et Dragons, référence ultime s’il en est du nanar tantaculairement titanesque) . Les personnages sont bien présentés et les faiblesses mystico scénaristiques encore peu présente nous laisse des passages intéressants sans forcément avoir recours à la SFX tonitruante. Le propos manichéen du film, porté par une photo désormais reconnaissable de suite tient en haleine de par la fraîcheur de son (ses ?) héros (qui ne connaissai(en)t pas encore Armani version curé) et par un suspense maîtrisé sans fioriture (d’accord, Néo gagne à la fin et c’est normal, aux Usa, le méchant perd toujours).
Le sentiment d’un film qui possédait en soi un début, un milieu et une fin était satisfaisant , répondant aux cahiers des charges pyrotechniques et au quota minimum de balles tirées dans le vide, et pouvait laisser le soin aux spectateurs d’imaginer ce qu’il voulaient après le clap de fin. (Au lieu de ça , on se retrouve enfermés malgré nous dans un univers qui échappe finalement à tout le monde mais qui fait recette en prenant le pire du premier film (des scènes d’actions parfois ridicules bien qu’excellemment tournées (exemple parmi d’autres avec l’hallucinant Holiday on Ice joué par les Smith que j’adore mais qui à la longue finit par m’ennuyer, faute de kryptonite valable à opposer au héros qui finit carrément par mourir, ce couillon, à la fin des fins de ce charivari techno-mythologique), et les monologues du monolithique Morpheus qui se retrouve à contaminer tout le reste du casting, dixit la scène suprême , pub idéale pour Botox land avec l’architecte).
Si on excepte tout ça (en fait, si on regarde le premier sans voir les deux autres), on reste sur une impression de montagne russe et finalement, c’est cela qui compte.
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