Ce "Blood sisters", réalisé sur le tard par Roberta Findley, surtout connue pour être à l'origine du très controversé "Snuff", nous convie à une piètre histoire de maison hantée privilégiant une ambiance peinant à être angoissante.
Le script suit le bizutage à base de blagues macabres de huit jeunes femmes dans une maison réputée hantée qui se révélera bien sûr réellement maléfique, à moins que ce ne soit un maniaque qui ne rode dans les parages.
La séquence d'introduction nous montre un jeune garçon, fils d'une prostituée oeuvrant dans une maison close, assassiner sa mère en plein travail, avec une mise en scène probante rappelant fortement l'amorce du célèbre "Halloween" de John Carpenter, avant que le métrage ne prenne place treize ans plus tard pour nous présenter ses actrices principales pour une séance d'initiation très orientée "messe noire" façon kitsch au cours de laquelle l'annonce de leur futur bizutage sera faite.
Et pour prolonger cette mise en situation de ces quelques demoiselles aux traits de caractère bien stéréotypés et d'un classicisme à tout épreuve, l'intrigue nous invitera à une soirée dansante bien pourrie le temps de meubler le métrage avec quelques dialogues relativement navrants et autres blagues pas drôles.
Ce n'est qu'ensuite que nous découvrirons la demeure soit-disant maudite où auront lieu ces farces d'un goût douteux préparées par trois guignols. Hélas, cette maison restera désespérément commune, et ne dégagera aucunement la moindre ambiance propice à générer quelques frissons.
Et ce n'est pas l'installation de nos héroïnes qui viendra rehausser l'ensemble, celles-ci devant rapidement partir à la recherche d'objets bien entendu disposés prêt de piège destinés à les terrifier.
Cette quête occupera un bon tiers du métrage, distillant une atmosphère certes étrange avec quelques apparitions de "vrais" fantômes sans envergure bien obligés à se mêler à ces mises en scène simplistes et bassement horrifiques qui ne feraient logiquement même pas peur à un gamin de cinq ans, et donc sans jamais parvenir à captiver vraiment le spectateur à cause en plus d'une interprétation aléatoire et d'effets toujours prévisibles.
Le dernier acte sera heureusement quelque peu plus généreux avec l'arrivée de plusieurs meurtres correctement emballés par la réalisatrice.
Mais même ces crimes resteront très softs, sans dispenser le moindre plan sanglant, tout en étant d'une crédibilité douteuse, et seul le twist final, gentiment malsain mais basique viendra clore l'ensemble sur une note positive sans pour autant réunir les différents éléments ayant figuré dans les situations précédentes.
Mais si le métrage demeurera terriblement discret au niveau du gore, il sera plus généreux en ce qui concerne l'érotisme, dénudant régulièrement ses actrices ( même si celles-ci ne sont pas de véritables bombes sexuelles ) et ce sera plus de ce côté-ci qu'il faudra chercher un minimum d'ambiance trouble.
L'interprétation est terne, sans relief et les différentes actrices peinent à être crédible lorsqu'elles doivent véhiculer des sensations ( notamment l'effroi ) pour en devenir presque ridicule.
La mise en scène de Roberta Findlay est morne et sans effet, se contentant de suivre bien trop calmement "l'action" sans véritablement chercher à surprendre le spectateur.
Donc, ce "Blood sisters" se montrera bien trop timide et sans originalité, devenant ainsi incapable de captiver son spectateur qui pourra juste sourire grâce à quelques dialogues aberrants involontairement comiques !
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