Cette première séquelle d'"Underworld" ( le troisième segment de la franchise est en cours de réalisation ), toujours réalisée par Len Wiseman, a le mérite de prolonger miraculeusement l'intrigue du premier film, tout en étant largement plus débridé et jouissif au niveau de ses séquences d'action mêlant de façon plus que convaincante une violence froide et brutale porteuse d'un gore aussi généreux qu'inattendu.
Le script suit à nouveau les déboires de Selene, la vampire tueuse de loups-garous, dans la guerre opposant les deux clans, et cette fois-ci, elle sera opposée, en compagnie de Michael, hybride des deux races, à Marcus, le tout premier vampire, qui rêve de libérer son frère, le premier loup-garou incontrôlable et sanguinaire.
La séquence d'introduction annonce de façon jubilatoire la couleur, en prenant place en 1202 pour nous convier à la capture du frère de Marcus lors d'une bataille entre des soldats vampires et des loups-garous plus qu'agressifs dans un déluge de violence totale et sanglante plus que généreux et surprenant.
Ensuite, après un petit rappel des faits évoqués dans le premier épisode de la saga, le métrage réveillera donc ce Marcus, le premier vampire au look aussi volontaire que réussi ( avec notamment ses ailes destructrices ), qui après avoir réglé ses comptes, va pourchasser Selene pour s'emparer des clefs du cachot où son frère attend d'être libéré depuis trop longtemps.
Mais au-delà de cette trame globale, l'intrigue va multiplier les sous-intrigues intéressantes, aussi bien au niveau de l'apprentissage de l'hybride à sa nouvelle condition ( et ce sans jamais tomber dans les clichés ) que sur sa relation amoureuse avec Selene ( ce qui permettra à Len Wiseman de nous offrir une séquence érotique mettant bien sûr en scène la toujours aussi jolie Kate Beckinsale, ce qui est toujours souriant que on sait qu'elle est la compagne du réalisateur dans la vie ! ) ou encore en introduisant cet énigmatique personnage barbu qui semble humain et surtout qui à l'air d'en savoir beaucoup sur les deux clans.
Et une fois encore, ce sera dans les séquences d'action que le film s'épanouira véritablement, celles-ci se montrant toujours agressives et brutales, en ayant régulièrement recours à un gore parfois assez méchant jusque dans ses détails ( à base de décapitations, morsures et autres coups violemment portés lors des combats, et notamment lors d'un final hautement graphique au point d'en devenir inoubliable ), assez surprenant dans une production de ce genre.
Mais le métrage ne néglige pas pour autant l'action pure avec des fusillades également généreuses, des combats admirablement chorégraphiés et même une poursuite originale en voiture assez sauvage, mais contrairement au précédent film, l'intrigue évolue dans un contexte bien moins moderne et urbain et avance des décors plus antiques remarquablement reproduits ( la citadelle du dernier acte ).
Les personnages restent par contre plutôt superficiels et seuls quelques seconds rôles présentent un minimum de profondeur ( le mystérieux barbu ), mais les rebondissements multiples et incessants de l'histoire permettent largement de reléguer cette petite lacune au second plan, en donnant à l'ensemble un rythme vif et constant, nullement affaibli par des séquences explicatives qui demeurent elles aussi prenantes.
L'interprétation est assez convaincante, surtout Kate Beckinsale étonnamment à l'aise dans un rôle physique pas si facile et la mise en scène de Len Wiseman est dynamique, plus limpide que précédemment et surtout bien moins typée.
Les effets spéciaux sont une vraie réussite, dans une alliance parfaite entre un numérique des plus discrets et des effets en "live" probants, en multipliant les transformations fluides et les plans sanglants expansifs et volontaires.
Donc, ce "Underworld 2" s'avèrent être un spectacle purement jouissif, guidé par une intrigue toujours rebondissante et innovante, et bien décidé à en donner à son spectateur pour son argent, que demander de plus ?
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