Datant de 1968, ce western italien est réalisé par le grand Antonio Margheriti, spécialiste du cinéma fantastique gothique et auteur notamment des classiques que sont Danse macabre, La sorcière sanglante ou encore La vierge de Nuremberg. Partant d’une histoire classique de vengeance, Avec Django, la mort est là est surtout très marquant par son ambiance baroque, à la lisière du fantastique, qui devient de plus en plus lourde, pour culminer dans une extraordinaire séquence finale, où le héros (interprété par Richard Harrison, star du film d’aventures et du peplum) se retrouve avec le méchant dans une caverne sombre et souterraine, pleine de passages-secrets, typique du cinéma gothique. S ‘éloignant des clichés du western-spaghetti, Margheriti signe un très curieux western baroque, qui doit plus au cinéma d’aventures et au cinéma gothique, même si le sadisme cher au western italien (mais aussi au cinéma gothique, aux gialli et aux films d’épouvante) est toujours là (comme dans l’époustouflante scène d’ouverture). Le cinéaste ira encore plus loin dans son fameux western, Et le vent apporta la violence, monument du genre. A noter que Clint Eastwood s’est vraisemblablement inspiré des westerns baroques de Margheriti pour les magnifiques L’homme des hautes plaines et Pale rider.
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