DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

CRITIQUE DVD


GOOD NIGHT AND GOOD LUCK




Titre : Good night and good luck

Version : Française
Auteur de la critique : tib20011
Date de la critique : 13/03/2007

Cette critique a été visitée 1197 fois. Aide

 

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Année de sortie au cinéma : 2005
Date de sortie du DVD : 07/09/2006
Durée du film : 90 minutes


Résumé : Comment, dans les années cinquante, Edward R. Murrow, le présentateur du journal télévisé de CBS de l'époque, et le producteur Fred Friendly contribuèrent à la chute du sénateur Joseph McCarthy, à l'origine de la tristement célèbre chasse aux sorcières...
Acheter ce DVD
chez PlusDeDVD à 9.19€
chez Amazon à 9.21€
chez Fnac à 10€
Voir le reste des offres pour ce DVD

 
Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

Après la baffe que fut son premier film CONFESSION D'UN HOMME DANGEREUX, fresque décalé sur le créateur de fameux show TV et agent infiltré de la CIA, qui souffrait de défauts moindres par rapport à la qualité du film, George Clooney revient pour nous redonner une sacrée baffe, et elle s'intitule GOOD NIGHT AND GOOD LUCK.
Cette fois-ci, Clooney "s'attaque" à l'opposition entre une chaîne américaine réputée pour être neutre dans ses propos, et un sénateur aux méthodes remises en question par un homme qui poussera les autres à prendre part au combat qu'il mène. Sans être totalement explicite, ces propos sont évidents lorsqu'on voit l'évolution de toute l'équipe de CBS, porté par ce Murrow qui devient de plus en plus opportuniste, et qui prend littéralement parti plus le débat avance. Le film de Clooney peut se résumer en un seul mot, car TOUT se résume grâce à celui-ci : sobre.
Sobre par son côté technique irréprochable et qui nous réjouit vraiment quand on voit le film. Clooney est un des rares acteurs qui, au lieu de se cantonner dans des films d'action sans script original, change totalement de registre (même en tant qu'acteur où il enchaîne des gros blockbusters avec des films plus osés comme SYRIANA), décide clairement de montrer une part du passé de l'Amérique d'aujourd'hui, sans laquelle tolérance et idéologie ne serait dans le pays. L'acteur/réalisateur montre aussi qu'il sait film, et c'est ce qui saute le plus aux yeux. Tout est propre, sans être manichéen : c'est lisse, magnifiquement bien pensé (zooms naturels, angles très travaillés lors des dialogues) et visuellement riche. Comme vous l'aurez compris, GOOD NIGHT AND GOOD LUCK a été entièrement filmé en noir et blanc, du logo de Metropolitan jusqu'aux crédits finaux, mais ce n'est pas seulement un style de plus pour le film, c'est surtout une preuve que Clooney montre simplement les faits réels.
Sans abuser des INSPIRE DE FAITS REELS habituels, Clooney ne prend jamais parti pour un quelconque camp dans le débat politique qui est le sujet principal du film, mais montre simplement comment plusieurs hommes ont tout fait pour respecter les choix qu'ils avaient faits dans leur vie. Ce n'est pas seulement du point de vue journalistique, mais cet élément va même dans la vie affective des journalistes, en présentant un couple qui doit faire face aux règles de la chaîne pour laquelle ils travaillent. Les personnages sont comme le film, sobre. Aucune surenchère de la part des acteurs ni même des rôles qu'ils tiennent, mais juste des propos pertinents de réalisme, poussant même les images d'archives à être de magnifiques compléments pour la compréhension de l'histoire. Le film n'est pas non plus prétentieux, et ne veut pas présenter de morale inutile et déplacée. C'est comme un film sincère présentant des personnages sur le point d'éclater à cause d'une émission qui n'a même pas dérapé, mais qui a montré son point de vue.
On retrouve aussi cette sobriété dans la musique jazzy (aucune musique composée) présente dans les séquences musicales qui parfois sont inutiles, et qui présentent le seul petit défaut du film. La musique ne serait pas la bienvenue d'ailleurs, car il faut signaler que le son du film est sublime. Chaque dialogue est magnifiquement retranscrit sur la bande-son, parfois en voix moindres, et parfois emplissant calmement tout notre esprit. Les personnages sont donc plus importants que la technique dans le film. Les dialogues ont mêmes été influencé par les différentes bande-vidéo de l'époque, Clooney pour l'authenticité à même fait venir des personnes ayant vécus cette affaire pour guider les acteurs.
Et là où les personnages prennent leur ampleur, c'est bien sûr par leurs interprètes, tous EXTRAORDINAIRES ! Ne gâchons pas notre joie de revoir ces acteurs excellents, qui prennent dans chaque scène une place plus qu'importante, ce qui se fait ressentir lors des journaux télévisés tout aussi biens retranscrits. Quel plaisir de voir David Strithairn au sommet de sa forme, après des films où il était simplement second rôle. Ici, et comme les autres, il donne un ton et une présence plus forte au personnage déjà très complexe de Murrow. On retrouve aussi de la classe chez Robert Downey Jr. (quel acteur !) et Patricia Clarkson qui forment un couple très tendu et pourtant complice, qui doivent faire face à leur statut interdit au sein de CBS. Mais ce n'est pas tout, puisqu'il y a aussi Frank Langella, George Clooney (toujours aussi excellent, renforçant l'idée de "duo" entre Frank et Murrow), Jeff Daniels ou encore Ray Wise. Ils sont tous impériaux, et doivent à eux seuls porter toute une ambiance et une pression présente à l'époque. Et c'est parfaitement bien fait !
Pour faire court, GOOD NIGHT AND GOOD LUCK est plus abouti et moins "brouillon" que CONFESSIONS D'UN HOMME DANGEREUX, et est assurément l'un des évènements cinématographiques de 2006. Très engagé politiquement, Clooney nous montre à quel point il est intéressant de traiter des sujets obscurs d'un point de vue humain, avec tout le talent qu'il possède.


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (3/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

Metropolitan signe une édition tout simplement parfaite au niveau de l'image. Le noir et blanc étant le plus difficile à retranscrire (avec les nuances de gris, les détails précis, le grain possible, les effets de style), on ne peut qu'applaudire le travail de l'éditeur qui une nouvelle fois met tout son savoir au service du consommateur. La photographie sublime du film de Clooney en ressort grandie, absolument limpide et magnifiée de bout en bout, avec une parfaite définition des blancs et des noirs, sans aucune bavure ni grain de pellicule. C'est du grand art !

Deux simples transferts 5.1, mais qui arrivent aisément à restituer l'ambiance silencieuse et obscure du film, tel qu'on la ressent au cinéma. Aucun arrière son châtouillants les oreilles ni grésillements agaçant ne viennent empêcher la compression de magnifier à tout instant le jeu des acteurs et les formidables passages musicaux qui parsèment le film.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Bien heureusement, c'est Metropolitan qui a distribué le film en France, on aura donc droit à une transposition entièrement sous-titrée de l'interactivité du dvd américain édité par Warner (on l'a échappé belle !). Sans aucune surrenchère, ce sont d'abord George Clooney et son scénariste Grant Heslov qui reviennent sur le film à travers un commentaire audio passionant, où l'humour apparent des deux bonhommes laissent place à une maîtrise totale des informations et à une grande place à l'historique du film. Les informations réelles traitées par Clooney sont revues, et on comprend enfin les choix de réalisation de l'acteur/réalisateur. La genèse du projet est aussi évoqué à travers un petit montage d'interviews et d'extraits (15') sans grand intérêt, mais qui en revanche laisse ensuite place à une suite d'interviews réalisées spécialement pour le dvd français. La parole est laissée de longues minutes à Grant Heslov, qui revient sur son travail de co-scénariste et son aide à Clooney sur le plateau (il est également acteur), mais aussi à l'acteur Jeff Daniels qui s'occupe de replacer le maccarthysme au sein même de la société actuelle et explique les choix qui l'ont poussé à accepter le rôle, et enfin à un historien célèbre pour ses ouvrages sur le sujet, le passionant Larry Ceplair. Trois interviews que je conseille fortement après visionnage du film, pour en savoir plus sur les coulisses d'un film indépendant pas comme les autres.

La pochette reprend la très sobre affiche française, baignant dans des tons rouges et ternes. Le tout se révèle réjouissant, surtout le dos de la jaquette, jamais bourrée d'informations inutiles. Le must reste la sérigraphie ingénieuse, représentant une télévision (avec au centre le rond) et les logos de production dans des tons toujours aussi ternes (rouges ou blancs).


Note finale :

  (17/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 19/07/2007 à 11:17 par tib20011 : Salut Pierre. C'est vrai qu'il s'agit d'une oeuvre en soi très virulente, et j'ai dû mal m'exprimer. Je voulais juste préciser que Clooney, dans sa mise en scène et dans ses affrontements verbaux, se place "juste" du côté des journalistes anti-Mccartisme. Il n'a jamais un propos "prout caca pas bien" quand il parle du sénateur et de sa politique d'exclusion. Il se met juste du côté de ses opposants, sans pour autant en faire leur éloge dans chacun de ses cadres. Il respecte ses hommes, point barre. J'espère que je suis clair ^^.
- le 19/07/2007 à 11:14 par pierre127 : Bonjour, assez d'accord avec ta critique sauf sur un point essentiel lorsque tu affirmes que Clooney ne prend pas partie pour un camp. Pour moi il me semble évident que le film constitue une charge sans équivoque contre le Mccartysme.

si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous



 Revenir à la page d'accueil de la rubrique critique - Retour Page Principale

Aller plus loin

Nous contacter
Signaler un bug
Partenariat | Affiliation
Souscrire aux fils RSS
Facebook-Rejoignez nous

DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2013