Datant de 1968, ce petit western-spaghetti est réalisé par le fils du comédien Gino Cervi (vu dans les Don Camillo avec Fernandel), Tonino Cervi. Si les mines patibulaires des protagonistes et les vêtements que portent le héros du film interprété par Montgomery Ford renvoient au western italien, l’inspiration vient surtout du western américain classique. La trame est des plus classiques : un homme énigmatique sort de prison et décide de réunir quatre autres hommes afin d’accomplir une vengeance personnelle dont on ne saura les tenants et aboutissants qu’à la fin du film. Mise en scène assez mollement par Cervi, Cinq gâchettes d’or vaut surtout pour son casting hétéroclite, où on retrouve pêle-mêle, outre Mongomery Ford, William Berger, Bud Spencer (dans un rôle assez sérieux) et le grand acteur japonais Tatsuya Nakadai (acteur fétiche de Masaki Kobayashi, Hideo Gosha, Kihachi Okamoto ou encore Akira Kurosawa) dans le rôle du méchant, et pour ses décors naturels assez éloignés des grandes plaines désertes que l’on voit en général dans les westerns : en effet, le film a été tourné dans une forêt ! D’ailleurs, vers la fin, Cinq gâchettes d’or devient plus intéressant car il se transforme curieusement en une sorte de survival. Bref, un petit western-spaghetti de série, mais rendu très agréable par son casting.
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