La femme reptile entretient sur de nombreux points une parenté évidente avec un fleuron de la Hammer films, L'invasion des morts vivants. Les deux films sont réalisés par John Gilling, à un an d'écart, partiellement dans les mêmes décors, avec une actrice commune (Jacqueline Pearce) et au scénario plutôt... ressemblant. Alors que dans l'Invasion des morts-vivants il est question de rituels vaudous hérités d'îles exotiques (et que le récit situe dans le comté de Cornouailles), La femme-reptile investit une secte indienne, les homme-serpents. De nombreuses péripéties se répètent quaisment à l'identique, notamment le final. Ces répétitions nuisent-elles à la qulité du film?
La femme reptile est un cran en dessous de l'Invasion des morts vivants, mais reste dans le très haut du panier des films produits par la célèbre firme. Un couple décide d'habiter la maison d'un de leur parent récemment décédé, et vont se heurter à l'inimitié de la population locale. Ce contexte difficile est observable dans de nombreux films, à commencer par Les chiens de paille, le loup-garou de Londres ou encore le magistral The Wicker Man. Cette ambiance, si souvent retranscrite à l'écran, est très efficace dans le cas de La femme reptile.
Le mari n'est pas super charismatique, au contraire de la magnifique Jacqueline Pearce que l'on voit, nécessité du scénario, que très peu. Le climat de tension et les quelques scènes de sursaut sont bien amenées, mais il manque l'étincelle qui ferait de ce film un incontournable.
Une scène magique plane cependant au-dessus du film : Après avoir été punie, le personnage de Jacqueline Pearce vient jouer un morceau de musique au cithare devant les nouveaux arrivés. En jouant, elle entend dans sa tête une entêtante mélodie et commence à la jouer sur son instrument. Un moment tout simplement immense pour un film qui, même s'il n'est pas exempt de défauts, est un Hammer film tout à fait respectable.
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