Troisième volet cinématographique des aventures du professeur Bernard Quatermass, Les monstres de l’espace est par certains côtés assez différent de ces prédécesseurs. Le noir et blanc plein cadre laisse la place à Technicolor écran large flamboyant, Andrew Keir barbu remplace le moustachu Brian Donlevy. Pour finir, Roy Ward Baker réalise en lieu et place de Val Guest. 10 ans séparent La marque (Quatermass 2) de Les Monstres de l’espace (Quatermass and the pit), et justifient ces changements sans bouleverser le public de l’époque.
Aujourd’hui, et cela même si ce troisième opus demeure le plus faible de la saga, il a néanmoins beaucoup de charme. Les extra-terrestres sont toujours au rendez-vous (une constante pour Quatermass), James Donald campe un très bon professeur, plein de détermination et de rage (il va jusqu’à tester lui-même le matériel scientifique), et la situation géographique du récit -en plein cœur de Londres- est tout à fait sympathique.
A mon avis, le seul élément qui pêche dans le film est l’aspect bricolé des créatures extra-terrestres. Le positif, c’est le bon usage de l’attirail scientifico-technique qui fait réellement progresser l’intrigue. Celle-ci adopte un rythme plutôt tranquille pour se déchaîner dans les 20 dernières minutes. Toujours aux prises avec des forces incontrôlables, le professeur Quatermass et ses acolytes tentent d’endiguer un fléau certain. Encore un bon film à mettre au crédit des flamboyantes années de la Hammer film !
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