CRITIQUE DVD

Avec Frankenstein et le monstre de l’enfer, nous assistons à la fin d’un cycle : Terence Fisher et Peter Cushing, tous deux bien vieillissants, ont envie d’en finir avec le terrible Baron. Tout dans le film est un écho plus ou moins évident à la mort qui rôde et se rapproche inévitablement des protagonistes (le Baron lui-même passe pour mort dans la première partie du film).

Les décors, des bâtisses en pierre en passe de décomposition, Cushing dont les traits sont on ne peut plus tirés… La créature, sensé représenter le progrès de la science (selon le bon Baron) ressemble plus à un antique homme de Néenderthal qu’au futur de l’être humain. Tout concourt à faire de cet opus un achèvement, si ce n’est artistique, tout du moins thématique sur le mythe de Frankenstein. De plus, la métaphore religieuse qui court sur tout le film est d’une profondeur confondante. Pour son dernier Frankenstein, Fisher offre à la Hammer Films un grand moment de cinéma.

L’image et au format, bien restaurée, mise à part les premières minutes qui laissent voir des plans de qualité inégale.

La piste mono anglaise est de bonne qualité, les voix sont claires. Piste française à éviter.

Les menus sont communs, le documentaire sur Frankenstein et la Hammer propose des extraits recadrés et très abîmés des films de la saga, dignes de masters VHS. L’interactivité est complétée par la bande-annonce originale, très sympa comme d’habitude avec les films Hammer.

Le DVD est présenté dans un boîtier amaray noir, l’illustration du recto de la pochette est plutôt réussie. La sérigraphie du disque est, elle, d’une qualité esthétique discutable.

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