John Wayne/l'homme/l'acteur constitue un projet de cinéma à lui seul, statut rare auquel seul en dehors de lui un bruce Lee saurait prétendre. Alamo 1960 a beau ne pas être de ces caprices égocentriques dont sont coutumiers nombre de comédiens passant derrière la caméra, il reste l'épopée idéale pour véhiculer le mythe, au gré d'un récit au rythme lent mais ferme. Il est d'ailleurs fort regrettable que l'édition DVD ne rende pas hommage à l'amplitude de la narration et ne propose que la version "courte" d'origine(2h34) et non celle de 3h19. Là où Alamo surprend réellement c'est par la capacité de Wayne à filmer l'Ennemi. Les plus belles scènes de Alamo sont ainsi consacrées aux femmes mexicaines pleurant leurs hommes morts sur le champ de bataille. Est ce la présence de John FOrd que le tournage qui influa dans le sens humaniste ? si le génial borgne filma effectivement quelques plans.Ceux-ci ne furents quasiment pas utilisés dans le montage final. Sans doute faut-il donc y voir des raisons personnelles, Wayne ayant été lui-même marié à une Mexicaine et n'ayant jamais caché sa dascination pour ce pays.
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