Après l’étrange (mais fascinant) Blackout, le cinéaste américain Abel Ferrara s’intéresse dans New rose hotel à la force des images.
Film de science-fiction pointant du doigt le règne absolu des multinationales (qui ne connaissent plus de frontières) et l’espionnage industriel, New rose hotel est un trip sensoriel, un film expérimental, un fantasme continu et bien plus encore.
Incroyablement déroutant, énigmatique et multipliant les textures d’images, le film montre un monde qui n’est basé que sur l’apparence et l’argent, baignant dans la virtualité.
Sa deuxième partie, très critiquée par certains, est cependant la plus forte et donne sa signification au film : derrière le défilement des images que se repasse X (Willem Dafoe), il n’y a pas de twist, pas de mystère, pas de trahison. Il ne reste finalement plus qu’un seul sentiment, l’Amour. C’est peut-être un amour virtuel, peut-être un amour fantasmé qui s’est incarné en Sandii (une magnifique Asia Argento), sorte d’idéal. Mais c’est bel et bien de l’Amour, seule émotion rescapée d’un monde déréalisé qui court à sa perte.
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