Sinon le film est un régal, admirablement construit, paramétré comme un logiciel de pointe, avec minutie. L’histoire est parfaitement pensée, chaque situation n’étant qu’une étape devant amener les deux personnages principaux là où ils devaient être. Un schéma linéaire d’une lisibilité exemplaire qui laisse transparaître, par moments, les plus grandes réussites de Pixar : trame solide, discours sur les valeurs fondamentales excluant le côté moralisateur, prouesse technique dans la représentation graphique et le mouvement, personnages truculents. Il y a un rythme, une efficacité qui sidèrent : on ne peut pas détourner ses yeux de l’écran tant le film est dense. Seule petite ombre au tableau, si on compare avec ce que Pixar créera par la suite : l’émotion, sans être absente, est le parent pauvre de cette production, n’apparaissant qu’en filigrane, par petites touches (notamment au travers de belles chansons de Newman) contrebalancées par un humour bon enfant. C’est là qu’on s’aperçoit à quel point Toy Story 2 et Monsters Inc. se rapprochent davantage encore de la perfection, avec des personnages plus émouvants, plus sensitifs. On pourrait d’ailleurs comparer les deux Toy Story aux épisodes IV et V de Star Wars, toutes proportions gardées.
Une réussite. Une référence de l’animation.
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