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Titre
:
Blue holocaust - Edition 2005
Version :
Française
Auteur de la critique :
Vance
Date de la critique :
24/08/2006
Cette critique a été
visitée
332 fois.
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Editeur : Neo Publishing Année de sortie au cinéma : 1980 Date de sortie du DVD : 03/05/2005 Durée du film : 91 minutes
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Résumé :
Lorsque sa fiancée meurt des suites d'un rituel vaudou, le monde de Franck s'écroule. Refusant d'y croire, il se sert de sa passion pour la taxidermie pour embaumer le corps de son amie et la garder auprès de lui. Ayant définitivement perdu tout contact avec la réalité, et aidé par une inquiétante gouvernante, Franck va alors chercher une nouvelle amie. Une femme qui l'acceptera, lui et le cadavre de son ancienne compagne.
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(5/10) |
C'est bien dans le style visuel qu'on s'aperçoit combien ce film de 1979 est éloigné des tendances insipides et codifiées actuelles : d'Amato ne recule devant rien pour conter son histoire d'amoureux transi de sa belle décédée trop tôt. Comme il a hérité d'une grande propriété et d'une grosse fortune, il décide de la conserver à ses côtés (la taxidermie est sa marotte). S'ensuit une longue séquence de préparation du corps duquel il faut ôter les organes internes : les rires du début se taisent. Aidé de sa femme de chambre ambitieuse, il sacrifiera à l'amour de sa promise morte toutes les personnes qu'il rencontrera. Mais un homme s'est aperçu de son manège et commence à enquêter...
C'est outrancier, parfois violent. A coups de gros plans et de zooms comme on n'ose plus en faire, on assiste à des éviscérations et des démembrements aussi jubilatoires que dégueu, voire à des scènes proches du cannibalisme. On a longtemps hésité entre le fou-rire et la fascination morbide : sans être terrifiant ou horrifique, le film a quelque chose de malsain dans la façon d'amener la lente descente aux enfers d'un homme perdu. On aurait aimer plus d'intensité dramatique avec l'arrivée de la sœur et l'enquête de ce mec (j'étais persuadé qu'il le ferait chanter, mais non, il se contente d'accumuler des preuves...) et le finale n'est pas surprenant.
Du coup, on en reste coi. Le fiston qui ne peut avoir le recul nécessaire pour relativiser l'aspect cheap de l'ensemble (quoique quelques séquences et certains travellings montraient un vrai savoir-faire) hésitait constamment entre la consternation et la curiosité. Quant à moi, le malaise dispensé par le film disparaissait bien vite, laissant quelque chose d'amer et de désagréable, une certaine frustration - et un sourire las lorsque je relis le titre européen, complètement ridicule (Buio Omega a été distribué aux USA sous le titre Beyond the darkness, plus approprié).
Ces films étaient marqués autrefois par l'interdit, le tabou : ces réalisateurs ne supportaient aucune compromission pour exposer leurs fantasmes et préoccupations. Rétrospectivement, on se dit qu'on aurait bien du mal aujourd'hui à voir ce genre de choses dans nos salles de cinéma.
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