Après avoir revu le 3 récemment, l'opus de Jeunet m'intriguait. Force m'est de constater que les 2 précédentes visions (dont l'une en salles) ont été confirmées par l'impression que j'en ai à présent : un film un peu déséquilibré avec des personnages décalés, qui a du mal à s'intégrer à la saga alors même qu'il en reprend quasiment tous les thèmes. Ripley est ici, au sens propre et au figuré, la quintessence de cette femme déterminée, volontaire et à l'esprit maternel poussé dans ses ultimes retranchements.
Cependant, au lieu d'un couronnement ou d'une conclusion, on a plutôt droit à un énième épisode parfois jouissif (la scène dans la cuisine inondée est vraiment intéressante) et d'autres fois écœurant.
C'est que Jeunet ne s'embarrasse pas de subtilités : sa caméra est agile, ses plans plutôt malins, mais le hors-champ est rare et les victimes humaines se chiffrent très vite en dizaines.
Cela dit, Weaver est sublime : ses gestes, ses regards, ses sourires carnassiers sont autant d'illuminations. Un épisode à part, donc, mais loin d'être inintéressant.
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