Djomeh conte l'histoire d'un jeune afghan venu trouver du travail dans la campagne iranienne auprès d'un patron qui collecte du lait dans les fermes environnantes. Le naturel de la direction d'acteurs, l'acuité psychologique, l'humour du réalisateur et l'universalité du propos ont vite fait de nous conquérir. Djomeh est à la fois une réflexion sur la solitude et une peinture des différences sociales et ethniques au sein d'une communauté. Djomeh, à la différence de son cousin Habib, veut s'intégrer.Il veut aussi (quelle meilleure intégration!) courtiser et épouser la fille de l'épicier. Pour ce faire, selon la coutume, il a besoin d'un intermédiaire, qui pourrait bien être son employeur. Le talent du réalisateur est évident. Il sait montrer, par petites touches, l'intolérance diffuse à l'ègard de l'étranger, tout comme la manière dont le patron s'ouvre peu à peu au dialogue avec son jeune travailleur. Djomeh lui-même est un personnage attachant, dragueur et imprévisible , bouillonnant d'aspirations, comme il sied à un jeune homme. En résumé un film qui fait du bien.
|