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DVD A LA LOUPE


TITUS - AVENTI

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Titus - Aventi DVD sorti le 15/01/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Aventi
Distributeur :
Aventi

Date de sortie en salle : 14 Février 2001
Durée du film : 2 h 36 min.
Acteurs: Anthony Hopkins

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Nombre de visites :
2033


   

Le Film : 8.5/10

Résumé :  Titus Andronicus revient victorieux à Rome après avoir mené de longues batailles contre les Goths. Mais seulement quatre de ses vingt et un fils sont encore en vie. Lucius, le plus âgé, lui rappelle que le rituel de la victoire exige le sacrifice d'un prisonnier ennemi. Titus choisit alors de faire exécuter le fils aîné de Tamora, la reine des Goths, captive à Rome avec ses trois enfants et le Maure Aaron. Malgré les implorations de celle-ci, Titus accomplit le rituel avec cruauté. Tamora et ses deux autres fils, Chiron et Demetrius, crient vengeance…

Avis : Adaptation à l'écran d'une des premières pièces de Shakespeare, "Titus" est une œuvre forte, étrange et dérangeante. Pour souligner l'aspect intemporel de l'œuvre, la réalisatrice Julie Taymor, dont c'est le premier film après une carrière dans la mise en scène théâtrale, a choisi de jouer sur les anachronismes en mélangeant allégrement les époques. On voit donc des automobiles, des batteries de musique et même des jeux vidéos côtoyer des prétoriens en armure avec leurs glaives. Les costumes sont traités de la même manière, et tout cela donne un aspect surréaliste déroutant lors de la première demi-heure du film, puis finit par passer presque inaperçu. Un autre facteur de déstabilisation du spectateur est ce jeune garçon que l'on voit au début et à la fin, et qui accompagne souvent les personnages sans participer à l'action. Les amateurs de rationnel pourront considérer que ce garçon représente la "réalité", et que tous les événement du film appartiennent à son imaginaire ou à ses rêves, expliquant par là-même tous les anachronismes. Mais la partie la plus dérangeante est l'incroyable violence sous-jacente aux actions de vengeance qui s'appellent les unes les autres dans un crescendo qui aboutira à la destruction de tous. Et même si toutes les horreurs perpétrées ne sont pas montrées directement, il reste qu'il vaut mieux avoir le cœur bien accroché pour supporter la cruauté de certaines scènes, le sort infligé à la fille de Titus, et le dénouement final lors d'un banquet immonde en étant les exemples les plus marquants.

Le scénario de Shakespeare, qui est repris presque textuellement, est à double facette, d'une part le respect de la légalité et le code de l'honneur qui guident les actes de Titus au mépris de ses intérêts, de ceux du peuple et de ceux de sa famille, et d'autre part la vengeance, l'engrenage terrible du œil pour œil, dent pour dent, qui ne peut se terminer que par la destruction totale d'une des parties. Plusieurs thèmes du film se retrouvent d'ailleurs de manière récurrente dans les autres œuvres du dramaturge anglais. Titus Andronicus (Anthony Hopkins), général unanimement respecté et qui rentre d'une campagne victorieuse contre les Goths, installe au pouvoir, par souci de légitimité, le sinistre Saturninus (Alan Cumming), le fils aîné du précédent empereur qui vient de décéder. Saturninus va se dépêcher de libérer la reine Tamora (Jessica Lange), prisonnière de Titus, dans le but de l'épouser, ce qui va permettre à celle-ci d'assouvir sa vengeance. Titus et Tamora sont entourés de leurs enfants, à travers lesquels vont s'exercer de terribles représailles mutuelles. Titus a le soutien de son frère Marcus (Colm Feore), sénateur influent, et Tamora est aidée par Aaron (Harry J. Lenninx), son amant diabolique, qui va sans cesse intriguer pour que les choses n'aillent que de mal en pis. Anthony Hopkins joue un personnage rigide, voire borné, de manière presque aussi inquiétante que lorsqu'il interprétait Hannibal Lecter dans "Le silence des agneaux". La scène finale rapprochera d'ailleurs encore plus les deux personnages. Jessica Lange est également remarquable, et si l'on plaint au début du film la mère à qui l'on présente les entrailles sanglantes de son fils, on ne peut qu'ensuite détester cette harpie lubrique, incapable d'accorder à l'innocente fille de Titus, Lavinia, la pitié qu'elle réclamait pour elle-même, ajoutant à ses actes une cruauté gratuite.

Ce film est pratiquement passé inaperçu lors de sa sortie en salle, et son caractère totalement hors normes n'a rien fait pour attirer les spectateurs. Il est difficile de le conseiller sans insister sur le choc visuel et émotionnel qu'il risque de provoquer, car il est impossible de regarder cette œuvre cauchemardesque avec indifférence. A l'inverse, les deux heures trente passent très vite, les effets visuels et sonores accentuant encore un spectacle déjà marqué par un scénario doté d'une grande force d'impact, et on a du mal à détacher son regard de ce qui se passe à l'écran. Cette édition DVD ne rend pas justice à la qualité du film, mais son faible coût lui permet d'entrer à peu de frais dans la vidéothèque de ceux qui voudront tenter une expérience peu ordinaire.


L'Image : 1.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Les scènes de jour manquent de luminosité, et les couleurs d'un peu de profondeur, quand aux scènes de nuit, elles manquent de contraste et de définition. En plus sur les scènes sombres la compression montre ses limites avec beaucoup de fourmillement. C'est d'autant plus dommage que, le disque ne contenant pas de bonus, il y avait de la place pour soigner un peu plus une image qui, sur le plan artistique, est étonnante. On peut discuter des choix esthétiques baroques du directeur de la photographie Luciano Tovoli, mais on ne pas nier la recherche d'une démarche visuelle originale et surprenante.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 et DTS en Français et en Anglais - Sous-titres : Français

Avis : Le son est mieux traité que l'image avec des pistes audio dynamiques, utilisant toutes les voies pour distiller des effets sonores quelquefois très spectaculaires. La musique d' Elliot Goldenthal remplit toute la pièce, et trouve toujours le ton juste pour souligner la démesure du scénario. Les dialogues, quant à eux, sont clairs et permettent d'apprécier un texte shakespearien apparaissant dans toute sa modernité.


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Menu musical et partiellement animé. Le film n'est découpé qu'en 18 chapitres, ce qui est insuffisant pour les 2h30 de projection. On peut changer de langue à la volée.


Les bonus :

Aucun bonus, ce qui est bien dommage pour un film aussi hors normes.


Les Visuels : 0/1



La pochette / Le packaging

Boîtier amaray noir. Le visuel a un coté un peu étrange, mais ne dévoile pas vraiment le côté anachronique du film, qui surprendra d'autant plus le spectateur non averti.



La sérigraphie

La sérigraphie reprend une partie de l'image de la pochette, malheureusement amputée d'une bonne partie, le rond central n'étant pas imprimé. L'impression présente un grain grossier pas très flatteur, mais les logos et textes sont relativement discrets.


Note Finale : (13/20)

Commentaires concernant cette critique

- le 13/04/2006 à 08:44 par phibes : J'ai verifie que ce dvd etait toujours disponible su cdiscount a 3.99 euros, et que les renseignements farfelus de la pochette y etaient scrupuleusement reproduits!
- le 13/04/2006 à 08:35 par phibes : Excellente critique sur ce film exceptionnel. A noter que les anachronismes sont surtout present au debut du film pendant la mise en place de l'histoire. Par ailleurs, il faut noter les renseigements aberrants de la jaquette de cette edition: dvd5, duree 117mn, version francaise ...

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