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DVD A LA LOUPE


THE MACHINIST

Lui écrire ninnin4

The machinist DVD sorti le 13/10/2005


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Editeur : CTV
Distributeur :
TF1 Vidéo

Date de sortie en salle : 19 Janvier 2005
Nombre d'entrées : 45 000 entrées

durée du film : 1 h 40 min.

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Nombre de visites :
2419


   

Le Film : 10/10

Résumé : Trevor Reznik est ouvrier dans une usine. Victime d'insomnies, il n'a pas dormi depuis un an et la fatigue commence à faire place à la folie. Après un grave accident de travail dans lequel il est impliqué, il est persuadé d'être la victime d'un complot orchestré par tous les autres ouvriers. Déterminé à découvrir la vérité, il décide de mener son enquête. Mais, pris de violentes hallucinations, il devient incapable de distinguer la réalité de ses délires...

Avis : Avant de le voir, je ne connaissais quasiment rein de ce film si ce n’est quelques rapides critiques élogieuses et ce depuis sa sortie américaine. J’avais été impressionné par les prestations antérieures de Christian Bale notamment sur « Batman Begins » ce qui fait que je me suis laissé tenté par l’achat de ce dvd…et que je n’ai surtout pas regretté !

Côté mise en scène, c’est tout simplement grandiose. Les plans se succèdent d’une façon effrénée avec des cadrages originaux et osés. Un montage fort aéré permet de mieux apprécier le jeu des comédiens et surtout des mouvements de caméra amples, linéaires et fluides. Le réalisateur (que je ne connais pas du tout) fait preuve d’un réel savoir faire en matière de réalisation et évite ainsi les montage épileptique façon clip MTV. Il nous offre là tout ce qu’un blockbuster digne de ce nom peut rêver. Ajoutez à cela une photographie délavées au possible qu’on pourrait situer entre « Minority report » et celle de « Payback », des trognes complètement inhabituelles et pour un peu, vous vous croiriez dans un bande dessinée de Bilal.
Ce monde ouvrier est magnifiquement retranscrit par l’aspect sale de la photo et tout ce qui pourrait nous faire croire à du bonheur (les scènes dans le parc d’attraction par exemple) ne finissent que par donner un sentiment de malaise en adéquation total avec le script et largement amplifié par une musique dissonante angoissante qui finit de mettre nos nerfs en pelote. Ainsi, associé à un scénario fort habile, ce film distille une ambiance tendue, unique faisant penser a terrible « Donnie Darko » qui grâce à une mise en scène maîtrisée et appliquée finit par vous donner les pires chocottes même dans une simple virée dans une maison fantôme de fête foraine

Comme je viens de le dire, il s’agit là d’un des scénarios les plus élaborés et intelligents qu’il m’ait été donné de voir ces dernières années en provenance des USA. Non pas qu’il révolutionne le genre mais plutôt qu’il soit appliqué, fort cohérent et qu’il emmène le spectateur là où il ne s’y attend jamais. Ainsi, après une installation hyper détaillée de l’intrigue, vous ne saurez jamais si vous vous dirigez vers le film d’horreur, le fantastique, le thriller psychologique ou même le n’importe quoi. Chaque détail compte, chaque rebondissement vous perturbe et vous oblige à remettre en cause l’idée que vous vous faisiez de la suite et au jusqu’à la fin, vous ne pourrez savoir à quoi vous attendre. Chaque révélation de l’intrigue est maîtrisée, minutieux et il faut bien attendre plus d’une heure pour comprendre o^on veut nous emmener au risque parfois que certains décrochent mais ne vous inquiétez pas, vous serez estomaqués par la révélation finale qui est en fait bien plus terre à terre (et évite ainsi les fins en queue de poisson si fréquente) qu’on ne pouvait le croire.
Cette histoire repose uniquement sur la psychologie vacillante de Trevor Reznick, devenu brutalement insomniaque et ayant perdu 30kg en quelques mois seulement. Rien ne nous est dit, on ne voit que son comportement déviant face à ce qu’il croit être un complot ourdit par ses collègues de boulot suite à un accident de travail qu’in a involontairement provoqué. Le regard que porte les autres sur lui est aussi primordial. La description du monde ouvrier, surtout masculin, est certes rapide (ce n’est pas exactement le sujet du film) mais en quelques courtes scènes, le réalisateur nous expose les relations de travail et le comportement de ces gens, ainsi que leurs conditions de vie. On est loin de Lars Von Trier et son pitoyable « Dancer in the dark ». Ici, c’est solitude, pauvreté, putes, parties de poker…. Rien que d’avoir osé placer cette enquête dans un monde défavorisé à la place de celui des petits bourgeois proprets qui habitent 90% des films américains est déjà une marque de fabrique, une qualité et nous sort de notre petit confort de spectateur auquel nous sommes habitués…c’est un peu comme dans « Le convoyeur ».
L’intention des écrivains a été aussi de nous perdre dans nos préjugés et devant les pertes de mémoire de Trevor, nous ne sommes que plus dubitatifs, hésitant à prendre son parti dans son idée du complot ou de le cataloguer comme frappadingue sans savoir vraiment pourquoi car le puzzle est encore incompréhensible à nos yeux et ce malgré les nombreux post-it laissés par le héros et ce fameux jeu du pendu incomplet qui jalonne tout le film et qui sert de fil conducteur au scénario, ceci semblant à première vue le seul lien de Reznik avec la réalité. De ce fait, le film se situe un peu à part cinématographiquement parlant, dans une sorte de mélange entre « Donnie Darko », « Complots », « Fight Club » ou encore « Dark City ». Le héros subit des choses qu’il ne comprend pas et tout est fait pour nous lancer sur une piste et nous y perdre aussitôt après.
Mais ne voyez pas là dedans un simple exercice de style pompeux car il s’agit là d’un film intelligent, au moins autant que « Sixième sens ». La preuve en est que je vous garantis qu’à la fin du visionnage, vous voudrez vous le retaper dans la foulée et rien que ça, c’est déjà un bon point. Les thèmes abordés sont nombreux et il brasse des idées importantes. On a déjà parlé des conditions de travail et des relations inter équipes mais il y a le sentiment de culpabilité et le besoin de se repentir non pas pour satisfaite une entité supérieure mais pour soulager sa conscience et retrouver une paix intérieure après un drame dont on est responsable et qu’on a tout fait pour oublier. Tout ceci fait que ce film est loin d’être creux et insignifiant.

Mais comment parler ce cette oeuvre sans louer la performance hallucinée et hallucinante de Christian Bale ??? De ma propre mémoire, je n’ai jamais vu mal jouer ce type : dans le mauvais « American psycho », il élevait le film juste par sa prestation remarquable en golden boy psychopathe et meurtrier, dans « Le règne du feu », il était plus que convaincant en leader d’une bande de survivor exterminés par les dragons, dans « Equilibrium » (ma dernière grande claque cinéphilique imprévue), il pulvérisait le codes du genre fantastique dans son rôle d’ecclésiaste gramatone qui combat un régime totalitaire et castrateur et enfin, dans « Batman Begins », il redonnait ses lettres de noblesse au héros torturé et vengeur masqué en chauve souris. Dans son film, c’est un pur génie : sec et décharné il a perdu 30kg pour le rôle ce qui vaut bien mieux que n’importe quelle image de synthèse. Les yeux exorbités, la gueule défoncée, le corps démantibulé, il hante le film un peu à la manière des fantômes asiatiques (il ne lui manque que les cheveux longs) et sa simple présence anorexique à l’écran ne pourra que vous bouleverser. Il met une telle rage, un tel savoir faire, une telle volonté à jouer qu’on a l’impression, dans un tout autre registre mais peut être tout aussi dramatique, de se retrouver face à Hilary Swank dans « Million Dollar Baby. Alors moi je ne dirai qu’un chose : Un oscar pour Christian Bale ! Un oscar pour Christian Bale ! Tout simplement extraordinaire.
Même s’ils ont du mal à être aussi bons car beaucoup moins à l’écran, les personnages secondaires ne sont pas en reste. Jennifer Jason Leigh marque un bon retour après le bizarroïde « Existenz » où elle était à l’affiche. Ses rondeurs marquées par la quarantaine apportent un contraste face à Reznik et prouvent qu’il ne suffit pas d’être jeune, mince et élancée pour être une bonne actrice. Et puis il y a Michael Ironside, malheureusement pas assez présent. Mais quel plaisir de le revoir car il est si rare à l’écran. Après « Total Recall », le revoici, dans le rôle d’un amputé qu’il avait aussi dans « Starship Troopers » (le même bras d’ailleurs) et sa (trop) courte présence crève littéralement l’écran, le réalisateur le présentant comme une part majeur de l’angoisse sourde du film.

Certains critiqueront facilement la note que j’ai mis à ce film, la jugeant peut être trop élevée. Ils auront peu être raison mais j’aime aussi juger au coup de cœur. Je n’attendais pas grand-chose de ce film à petit budget et j’ai été littéralement scotché par les qualités sur tous les points. Peut être que je reverrai ma position dans quelques mois mais à l’heure actuelle, c’est ma plus grosse claque de l’année avec « Old Boy » et « Sin City ».


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 : 1

Avis : Côté compression et colorimétrie, on frise le parfait même si j’ai détecté un peu de moirage vers la fin du film. Le plus gênant, c’est qu’il subsiste quelques points noirs et blancs voire deux trois poils par ci par là, et pour un film aussi récent, c’est difficile à accepter. Dommage car l’ensemble est vraiment beau.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & anglais, DTS (mi-débit) en Anglais – Sous Titres : Français.

Avis : Le 5.1 s’avère vraiment tant au niveau de la dynamique que la qualité globale. La musique est fort bien aérée et prolongé l’ambiance glauque des images. Les enceintes arrières sont peu sollicitées pour les effets mais les quelques fois où ça arrive, ça vous surprend vraiment. On regrettera que l’éditeur n’ait pas souhaité nous offrir une piste DTS en français car la version originale est tout simplement idéale dans ce format.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Splendides Pages de menus en 16/9ème animées par des images du film et sonorisées grâce au thème principal. Elles ont pour idée principale le jeu du pendu, notamment sur le disque de bonus bien plus réussi à mon goût avec des titres où ils manquent une bonne partie des lettres mais qui se complètent quand on se place dessus. Du très beau travail de ce côté-là. Magnifiques transitions entre chaque page.


Les bonus :

Disque 1 :

  • Quelques bandes annonces en VoSt du film, de « The taste of Tea » et de 4 productions Shaw Brother éditée par CTV.
  • Commentaire audio du réalisateur en VoSt
  • Disque 2
  • Making of de 31’ qui revient avec humilité sur les points les plus importants du film : scénaristes, acteurs, les conditions de production et les décors dont j’ai oublié de parler dans ma critique mais qui se révèlent être variés et presque des acteurs à part entière.
  • Interview du réalisateur : en 15’il revient sans langue de bois et chronologiquement sur les circonstances de fabrication du film.
  • 20’ de scènes de tournage qui montrent l’envers du décor.
  • 12’ de scènes coupées. Elles sont au nombre de 8 dont 2 où vous aurez la possibilité d’écouter le commentaire du réalisateur. Leur retrait du film se justifie facilement à chaque fois.
  • Et enfin
  • Une featurette promotionnelle de 5’
  • Pas mal pour une édition qui n’est même pas estampillée collector !


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Très beau surétui gris où se détache le visage décharné du génial Christian Bale. Le titre y est écrit en relief et hormis les discrets noms des 3 acteurs principaux, il n’y a rien d’autre. Malheureusement, il ne renferme qu’un simple boîtier amaray transparent dont la seule originalité est de ne comporter aucune inscription où que ce soit et donc de n’aller qu’en complément du surétui. Exceptionnellement, je mets la note maximal car il s’agit là pour moi d’un cas unique et que les sérigraphies sont extraordinaires.



    La sérigraphie

    Sur fond noir, les images et les titres se dégagent sur un dégradé de bleu absolument superbe. Une fois de plus aucun logos, juste le titre et le nom de la galette.


    Note Finale : (18.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 16/10/2006 à 13:09 par kenshiro : J'ai trouvé ce film très prévisisble pour quelqu'un qui à l'habitude des thrillerde ce genre. Il est bien fait mais on sait tout au bout d'une demi-heure...
    - le 21/10/2005 à 08:42 par dvoid1 : Très intéressante critique. Néanmoins, "Existenz" n'est pas bizzarroïd, c'est du Cronenberg !
    - le 20/10/2005 à 14:14 par romanticolor : Grâce à ta critique, j'ai envie de l'acheter !
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