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DVD A LA LOUPE


SALVADOR - EDITION PRESTIGE

Lui écrire Hotkiller

Salvador - Edition prestige DVD sorti le 10/04/2000


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Opening
Distributeur :
Fravidis

Date de sortie cinéma : 1986
Nombre d'entrée en salle :
?

Durée du film : 1 h 57 min.


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Nombre de visites :
2813


   

Le Film : 9/10

Résumé : Au début des années 80, le journaliste de guerre Richard Boyle n'est plus qu'un alcoolique arrogant dont plus aucun magazine ne veut comme reporter.
Parallèlement, c'est le début de la guerre civile au Salvador. Persuadé qu'il peut faire quelques photos faciles et lucratives dans ce pays déchiré (la misère humaine fait toujours vendre), Boyle part pour le Salvador. Une fois sur place il se rend très vite compte que cette guerre est beaucoup plus sérieuse que ce que les médias pourraient laisser croire. C'est le début d'un long voyage pour Boyle, un long voyage dont il ne sortira pas indemne...

Avis : Salvador est un film d'Oliver Stone particulièrement intéressant. D'une part , parce qu'à l'époque du tournage, Stone n'était pas le réalisateur que nous connaissons aujourd'hui. Il avait déjà signé quelques scénarios (Midnight Express, Scarface) mais Salvador constitue sa première véritable expérience à grande échelle en tant que réalisateur (il ne réalisera Platoon qu'un an après) ; d'autre part, Salvador est un film éminemment politique : en condamnant la politique étrangère américaine qui soutenait un gouvernement d'extrême droite bafouant les plus élémentaires droits de l'homme, Stone va plus loin que les autres réalisateurs de l'époque et dénonce les futures dérives de l'administration "Reagan" qui voyait l'œil et le bras de Moscou en n'importe quelle révolution paysanne.

Stone fait partie de ces réalisateurs véritablement engagés au même titre que Costa Gavras par exemple (L'aveu, Z) mais en "plus", il est américain. En effet, dans tous ses films et celui-ci ne fait pas exception, le réalisateur nous montre son profond amour et attachement aux valeurs de son pays. Ce qui lui est parfaitement intolérable au contraire, c'est la manière et les moyens usités pour que ces principes s'appliquent.

De plus, Stone étaie sa réflexion en mixant le parcours initiatique de son héros avec des faits réels : Boyle est directement témoin de l'assassinat du Cardinal Romero (par des hommes de la milice qui, comme toujours, accuseront les révolutionnaires marxistes, trouvant ainsi un prétexte pour de nouvelles exactions). De même, il côtoie directement l'ambassadeur américain en poste au Salvador, il vit en direct les attaques de la junte : bref on a véritablement par moments l'impression d'être plongé dans un véritable reportage de guerre, une sorte de témoignage pour l'Histoire.

Voilà pour le côté politique.

D'un autre côté, Salvador est également l'histoire d'une rédemption : à ce titre la nature du titre est certainement double. D'une part, Salvador désigne un petit pays d'Amérique Centrale, mais il signifie également en espagnol "Sauveur" et le Sauveur, dans ce film, c'est Richard Boyle, mais il mettra de longues semaines à s'en apercevoir. En fait après avoir passé 40 ans de sa vie à ne vivre que pour lui, son expérience au Salvador va lui faire découvrir le sens de mots tels que "don de soi" ou "sacrifice". Et Stone s'attache à nous montrer le lent parcours de cet homme qui, médiocre au début du film, vivant au jour le jour, va devenir, poussé qu'il est par les évènements, l'exemple même de celui qui lutte pour sa dignité et pour certaines valeurs telles que la compassion et l'amour des autres.

Mais cette histoire ne serait rien, si Oliver Stone ne dotait pas son personnage principal de seconds rôles particulièrement bien définis : dans son périple au Salvador, Boyle est accompagné par un ancien disc-jokey alccolique et drogué (James Belushi); de plus une fois sur place, il retrouve une paysanne, Maria, avec qui il avait déjà eu une liaison auparavant. Mais le personnage le plus marquant restera John Cassady (interprété par John Savage) : John Cassady est l'exemple même du reporter sans limites, prêts à tous les risques pour prendre la Photo avec un grand "P". C'est surtout grâce à lui que Boyle trouvera son chemin.
Il est à noter que ce personnage a réellement existé, il s'agissait d'un photographe du journal Newsweek, John Hoagland, qui fut tué au Salvador.

Reportage sur une situation dramatique d'Amérique Centrale, histoire d'Homme, Salvador est un savant mélange de tout ceci avec un unique but : la vérité, tant sur ce qui s'est passé là-bas que sur ce que peut ou devrait être une vie d'homme.

Côté casting, signalons un James Woods tout simplement époustouflant : la façon de filmer de Stone avec des plans très serrés nous permet d'apprécier chacune de ses mimiques ou expressions et force est de constater que Woods est un formidable acteur aussi à l'aise en anglais qu'en espagnol. Les autres personnages ne sont pas en reste: James Belushi donne toute la mesure de son talent dans son rôle d'alcoolique débonnaire et John Savage est très impressionnant dans son rôle de journaliste à la recherche de l'instant de vérité.

Au final, Salvador est un excellent film d'Oliver Stone dont on ne peut que reconnaître le courage et l'abnégation. Courage dans le propos (c'est quand même pas facile de filmer les exactions d'un gouvernement soutenu par les Etats-Unis quand on est soi-même américain) mais aussi courage dans la production : Salvador a entièrement été produit par Oliver Stone et une société anglaise, en totale rupture avec les circuits classiques des majors.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Ratio : 1.85 - Format vidéo : 16/9

Avis : L'image proposée sur cette édition est véritablement belle. En effet, le master utilisé est très propre : pas de tâches, pas de rayures sur cette copie.
De plus, les couleurs semblent assez bien respectées. De même dans les scènes d'explosion avec de la fumée, on ne notera quasiment pas de défauts de compression. Le seul reproche vient peut être de certaines scènes nocturnes (scène du viol des religieuses notamment) ou les contrastes semblent moins profonds. Néanmoins, sur l'ensemble du film et compte tenu du prix de cette édition, l'image est véritablement remarquable.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 en Français – Dolby Digital 2.0 en anglais – Dolby Digital 5.1 en anglais - Sous-titres français

Avis : Seule la version originale a bénéficié d'un remixage en 5.1. Néanmoins, à l'écoute, le remixage ne se fait pas trop sentir car même dans les scènes d'explosion ou de coups de feu, l'action reste profondément marquée vers les enceintes avant. Les dialogues ne sont quant à eux pas fortement spatialisés (concentrés vers l'enceinte centrale). Le dual mono proposé en français et en anglais (la jaquette annonce du mono 1.0 mais c'est bien du dual mono) est mieux équilibré du point de vue des dialogues (le niveau d'enregistrement des 2 langues est quasiment identique). De même, dans les scènes d'action, ceux-ci ne se chevauchent pas trop avec le reste de la bande son. Au final et assez curieusement, une bande son à préférer en 2.0 plutôt que 5.1.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Après quelques images du film en noir et blanc, l'écran se "gèle" et le sommaire du DVD apparaît. Ce menu, comme tous les autres d'ailleurs est au format 16/9 et sonorisé (la sonorisation est différente selon les menus). Les couleurs employées (dans les tons marrons et rouge) font très "guerre" et l'ensemble est assez harmonieux. L'accès aux chapitres (sans transition) nous permet de voir des vignettes animées : la sélection des chapitres se fait par l'intermédiaire d'un icône en forme de fusil mitrailleur !


Les bonus :

Seulement 3 bonus sur cette édition :

  • Les Réalisateurs : Oliver Stone : documentaire d'une cinquantaine de minutes sur Oliver Stone, sa vie, sa filmographie. L'intérêt de ce documentaire, même s'il ne porte pas exclusivement sur le film Salvador est de voir plusieurs interviews d'Oliver Stone lui-même ou d'autres acteurs de grande qualité tels Jon Voight par ex.
  • Bande Annonce : la bande annonce du film en VO non sous-titrée au format 4/3
  • Filmographies : les détails du film (scénario, montage, prod., effets spéciaux) ainsi que les filmographies d'Oliver Stone, James Woods, James Belushi et John Savage

  • Certes c'est un peu pauvre, mais rendons grâce à l'éditeur de nous fournir un documentaire sur Oliver Stone véritablement bien fait et très intéressant, permettant de mieux connaître ce réalisateur américain atypique et ses "démons".


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Le DVD est présenté dans un boitier Amaray classique. La jaquette reprend un gros plan de l'acteur principal dans les tons couleur kaki, le tout faisant un aspect assez "army".



    La sérigraphie

    Même principe pour la sérigraphie. Pas d'image du film, simplement quelques tâches de couleur vert foncé mettant le titre en valeur. Pas de véritable originalité dans cette réalisation.


    Note Finale : (15/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 17/04/2010 à 21:57 par Frankeinstein : Bravo pour cette fiche documentée et bien écrite. Je serais moins sévère pour l'interactivité est certes peu développée mais plutôt bien vue : un documentaire de 50' sur Oliver Stone est bien plus intéressant qu'une multitude de featurettes souvent inintéressante.

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