montana62
La chute de Londres (Blu-ray) - Steelbook |
DVD sorti le
02/07/2016 |
Le Film :
5/10 |
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Résumé : Les plus grands leaders du monde occidental sont attendus à Londres aux funérailles du Premier ministre britannique, mort dans des circonstances plus que douteuses. Mais ce qui avait commencé comme l’évènement le plus sécurisé de la planète tourne rapidement au désastre. Cible d’un complot terroriste, la capitale anglaise est mise à feu et à sang et la plupart des chefs d’état faits prisonniers. Seuls ont pu s’échapper le président américain et l’agent secret Mike Banning, qui vont devoir à la fois combattre pour survivre et mettre fin aux agissements des terroristes.
Avis : Après l’attaque de la maison blanche par les vils coréens en 2013, le président des Etats-Unis se voit aujourd’hui secoué par d’infâmes terroristes à Londres.
Les Marvel ayant fait le plein de super-héros, l’actualité, hélas dramatique, ouvre un créneau à tous les réalisateurs de série Z, soucieux de recycler le catalogue d’acteurs cachetonneurs.
On retrouve notre duo Butler-Eckhart, en train de trottiner comme deux bons vieux potes. Pas la peine de s’éterniser sur la psychologie des personnages, l’un est là pour que la liberté perdure et l’autre concasse ceux qui s’y opposent.
Le guet-apens qui rassemble les grands-chefs d’état à Londres, est bien évidemment l’occasion de prouver que les Etats-Unis sont les seuls à ne pas négliger une menace omniprésente. On appréciera au passage les moyens employés pour supprimer notre cher président français, et surtout, une fois de plus, l’image que se fait l’oncle Sam de notre pays.
Les attaques contre les chefs d’état sont aussi énormes que grotesques. Car laisser le représentant du japon cloué dans la circulation sans aucune escorte est aussi vraisemblable que le futur oscar du meilleur acteur pour Dolph Lundgren.
Les Body-guards américains sont les meilleurs au monde, tout le monde le sait, Butler le prouve en étant le seul à réagir face aux attaques et surtout le seul à viser juste.
Vous l’aurez compris, le film ne s’embarrasse d’aucune fioriture, le discours réac est encore plus visible que les CGI (images de synthèse) montés avec Windows 98. Si le film avait été tourné il y a 10 ans, on aurait bien évidemment souri, oui mais voilà, après le bataclan et Nice, le recul n’y est plus vraiment.
On oserait presque dire dommage, car le film comporte très peu de creux. Une fois abandonné les éléments numériques ratés, l’organique procure son lot de cascades et bastons plutôt bien ficelé. L’ascenseur se hisse même par moment au niveau des honnêtes séries B, tant que l’action se dépouille des apparats étoilés clinquants.
Avec un script indigeste, on doit en plus compter sur un casting à la ramasse. Si la franchise Die hard faisait passer pas mal d’invraisemblances, c’était avant tout grâce au second degré de Bruce Willis. Un ingrédient que notre bourrin de service ici, Gérard Butler, ignore royalement. Grand sauveur de l’humanité, du président et de la liberté, cette scène de face à face avec son mail de démission, devrait lui valoir une récompense aux razzies awards. Enfin Aaron Eckhart s’enlise de plus en plus dans des rôles insignifiants imité par un Morgan Freeman bien "pâlichon".
Reste le box office et ses interrogations. Si le premier opus avait vu doubler en recette le budget investi, ici il triple son chiffre avec 182 millions de dollars pour 60 de budget. La France n’est pas vraiment emportée par "la franchise", et fait à peine mieux que le pour le premier avec 374 773 spectateurs contre 334 159.
Au final, la chute de Londres devrait ravir ceux qui ont envie d’un bon film de bourrin et très nerveux. Pour les autres, l’œuvre de Babak Najafi restera au mieux la béatification de "l’Américanisme primaire" et au pire la commercialisation nauséabonde du terrorisme.
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L'Image :
2.5/3 |
Détails techniques
:
Format 2.40 – 16/9 – 1920x1080 – Encodage MPEG 4 AVC – Disque 42,95 Go
Avis :
Il faut vraiment pinailler pour trouver des défauts dans cette copie récente. Dès les premiers plans, le piqué redoutable et cette profondeur nous en met plein les yeux. Ce qui est un avantage devient hélas un inconvénient pour les effets numériques, parfois mis trop en évidence comme cette explosion sur la tamise. La gestion des noirs est du bon boulot, surtout que la seconde partie se passe quasi dans la pénombre. Un peu de grain par moment visible, mais l’ensemble est largement supérieur à la partie audio proposée.
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Le Son :
2/3 |
Détails techniques
:
Anglais et Français DTS HD MASTER Audio 5.1 – 2.0 – Audiodescription
Sous-Titres : Sourds et malentendants
Avis :
Si la version HD est bien proposée pour les 2 versions, on est en droit de s’interroger sur son traitement. Le manque de dynamisme nous fait même craindre au départ à une perte significative de l’audition, tant il faut réajuster plusieurs fois le volume, bref le mixage ne semble pas être une réussite. Pour le reste, les effets pyrotechniques sont à l’image du film, bien "bourrinés". Mais cela reste au final une déception à la limite d’être indigne pour une version HD.
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L'Interactivité
:
1/3 |
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L'ergonomie des menus :
L’image se partage en deux, à droite on retrouve figé les principaux protagonistes et à gauche des extraits du film. Pour le menu on dispose Film - Versions - Suppléments. A noter que le film se lance après les bandes annonces et qu’il n’est pas possible de choisir la langue, à moins de repasser par le menu.
Les bonus :
Le morceau principal et unique se compose d’Interviews (47’42)
Gerard Butler (12’48) : Acteur principal oblige, c’est le premier à ouvrir le bal de la promo. Très vite après la chute de la maison blanche, il savait qu’il y aurait une suite. On suit toutes les phases du film, plutôt mal découpées car coupées avec les titres des chapitres. A 5mn30 le mot est lâché « Franchise » on suppose qu’il risque d’y avoir d’autres séquelles. 18 points en moins de 13 minutes, cela parait peu mais vu le script, on tourne au final en rond. Butler est en état de surexcitation perpétuelle, il a aimé y participer, c’est une certitude.
Sean Farrow – superviseur des effets visuels (6’13) : Pour ce 2ème interview, on voit très les limites d’un tel bonus. Si les explications de Sean farrow sont intéressantes, sans la moindre image et coupé toutes les 30 secondes par les titres, le sujet parait vide.
Babak Najafi – réalisateur (8’01) : Pas grand-chose à retenir de cet interview, pour le réalisateur, la force d’un film d’action est de pouvoir retenir ses scènes bien des jours après le visionnage. Il semble convaincu que c’est le cas de son film, il est vrai que les interviews sont avant tout là pour faire la promo.
Morgan Freeman (5’37) : 5 minutes qui passent à la vitesse de l’éclair. Il fait le job de rigueur pour la promo mais loin d’en rajouter des caisses comme l’acteur-producteur Butler. C’est savoureux de voir l’intelligence de cet homme répondre à certaines questions, faire de la promo certes mais pas question de dire n’importe quoi. Pour ma part, je retiens sa réaction sur le public invité qui applaudit et celui qui paye, beaucoup plus froid, ainsi que sa collaboration avec Butler. Il pose enfin les bonnes questions pour le dernier sujet.
Joel Collins – créateur des décors (1’35) : Le pauvre à tout juste un peu plus d’1 minute pour tenter d’expliquer la complexité d’un plan à faire avec des hélicos en images de synthèse. Sans aucune image avec un temps aussi compressé, le sujet reste sans intérêt.
Anna Panton – productrice effets spéciaux (2’23) : un sujet redondant avec ceux de Sean Farrow et Joel Collins.
Angela Bassett (5’00) : babak Najafi indiquait qu’un bon film d’action, c’est un film dont on se souvient bien des jours après son visionnage. Je viens de me rendre compte que je ne me souvenais même plus quAngela Bassett jouait dans la chute de la maison blanche.
Alon Aboutboul (3’12) : une interview très conventionnelle, où personne ne doit être égratigné. On est à des années-lumière de la spontanéité « explosive » de Butler dans ce registre.
Aaron Eckhart (2’50) : décidemment tout fout le camp, juste 2mn30 d’allouées au président du monde libre. Une interview formatée, alésée, calibrée, millimétrée ou pas un faux pli ne doit apparaitre. Bref la vraie langue de bois.
On termine les bonus pour la bande annonce- teaser (0’57) en VF
On le sait, les interviews servent avant tout la production et la promotion. Il n’y a donc rien à attendre de la part des acteurs, en dehors d’un Morgan Freeman savoureux. Pour la partie technique, faute de visuels et clouée derrière un bien tristounet fond vert, le sujet n’arrive pas à capter l’attention. On pourrait parler de grosse frustration, mais le film et sans doute un budget très serré n’avait sans doute pas l’enveloppe nécessaire pour en faire plus.
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Les Visuels :
1/1 |
La pochette / Le packaging
On dispose d’un boitier steelbook esthétique privilégiant sur le recto les effets aux personnages (le visuel ne ment pas au final). Au verso, le sauveur est aux première loges derrière un Londres en ruine. On pourra comme trop souvent reprocher la fiche technique volante. Mais concernant son ergonomie dans la présentation, il n’y a rien à dire. Les photos encadrent bien les différents menus, synopsis, référence, bonus et partie technique, tous extrêmement lisible grâce à des couleurs bien choisies.
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La sérigraphie
La sérigraphie concentre également son visuel dans la destruction, se débarrassant au passage du casting. La définition est précise, les logos et mentions légales étant même d’une discrétion absolue pour permettre de ne pas louper d’une miette l’apocalypse.
[ Voir
le Top Sérigraphie pour ce DVD ]
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Commentaires concernant cette critique
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- le 09/09/2016 à 07:27 par montana62 : Merci pour ton commentaire savoureux et élogieux ! - le 08/09/2016 à 10:55 par Barbe-Noire : Merci pour ton boulot, une fois encore tip-top.
Le roi de la loupe a encore frappé !!!
Pour le contenu (pas encore acheté, donc pas vu non plus), ce n'est bien évidemment pas une surprise .
C'est, et on s'y attendait, du "bourrin-popcorn", à l'image du cinoche initié par Michael bay .
Le président des States qui partait à la tête de l'escadrille pour casser de l'alien dans "Independance Day" ne pouvait qu'amener des succédanés dans la descendance ciné de l'Amérique triomphante et protectrice du monde libre !!!
Tant que le public et les sousous seront au RV, il faut s'attendre à d'autres "chutes" : on verra bien s'il s'agira de Paris, Tokyo, Rome ou Buenos-Aires ( liste non exhaustive ) .
A part çà, si on aime de temps en temps le décérébré spectaculaire ( je me suis passé "Mad Max Fury Road" il y a peu de temps ), on sait à quoi s'attendre quand on glisse le disque dans le lecteur .
Au moins, y'a pas tromperie sur la marchandise .
Toujours un grand plaisir à parcourir tes loupes !
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