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DVD A LA LOUPE


LUST, CAUTION - EDITION 2008

Lui écrire surfeur51

Lust, caution - Edition 2008 DVD sorti le 20/08/2008


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Editeur : UGC
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle : 16 janvier 2008
Nombre d'entrées : 193 000

Durée du film : 2 h 38 min.

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Nombre de visites :
3665


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Hong Kong, 1938. Wong Chia Chi, une étudiante timide, est recrutée par un groupe de nationalistes cherchant à renverser l'occupant nippon. Sa première mission : approcher et éliminer M. Yee, un responsable politique influent à la solde des japonais…

Avis : Inspiré d'une nouvelle de la romancière chinoise Eileen Chang, "Lust, Caution" (Désir, Danger) se présente comme un film noir d'espionnage dont le scénario rappelle celui du "Black Book" de Verhoeven, où une jeune femme reçoit comme mission de séduire un haut dignitaire travaillant pour l'occupant, pour le compte des résistants de son pays. La comparaison s'arrête là, les deux films étant fort différents sur le plan du traitement, et en particulier l'action, assez présente dans le film néerlandais, est ici quasi absente. Le réalisateur taïwanais Ang Lee s'attache en effet principalement à la relation très ambigüe entre deux personnages que tout oppose, un homme extrêmement méfiant, habitué à torturer et mettre à mort, dominateur et exigeant, et une jeune femme timide et inexpérimentée, et qui sait qu'elle joue sa vie si elle est démasquée. Ang Lee reconstitue également, avec minutie, une époque assez peu connue de l'histoire de la Chine, celle de l'occupation japonaise durant la seconde guerre mondiale, avant la révolution qui amènera le communisme de Mao et la scission de Formose où s'est réfugié Tchang Kai-chek. Présenté au Festival de Venise, "Lust, Caution" y obtint le Lion d'or, et il connut un large succès à Hong Kong et Taïwan. Il est par contre resté injustement confidentiel en France, où la présente édition DVD n'a pas non plus fait l'objet de beaucoup de pub, mais il faut reconnaître que ce film ne s'adresse pas vraiment à tous publics.

A Hong Kong, un groupe de jeunes comédiens idéalistes, dirigés par Kuang Yu Min (Leehom Wang), cherchent à maintenir la flamme du nationalisme chinois alors que leur pays subit l'occupation japonaise. Voulant éliminer M.Yee (Tony Leung Chiu Wai), un chinois qui agit pour le compte de l'occupant, ils demandent à l'une de leurs recrues, la jeune étudiante Wong Chia Chi (Wei Tang), de séduire leur cible pour l'attirer chez elle où ils pourront agir. Wong va réussir à s'approcher de M.Yee en devenant l'amie de son épouse (Joan Chen) qui organise chez elle des parties de mah-jong, mais Yee est muté à Shanghaï avant que Wong ne réussisse à devenir sa maîtresse. Trois ans plus tard, Wong se voit proposer de reprendre sa mission, alors que Yee est devenu chef des services secrets… Le scénario va alors décortiquer le jeu du chat et de la souris entre le redoutable Yee et la fragile Mme Mak (nom d'emprunt de Wong). On sent la méfiance de Yee, attentif à tout éventuel faux pas de la jeune femme, mais celle-ci use de la puissante attraction sexuelle qu'elle exerce sur Yee pour déjouer ses soupçons. La force du film tient beaucoup dans le jeu des expressions des deux comédiens qui en disent souvent plus que des dialogues pour exprimer les doutes, les peurs, les désirs de leurs personnages. Les scènes de sexe, qui provoquèrent une polémique à la sortie du film, sont nombreuses et insistent sur l'aspect charnel, avec une violence certaine (la première correspond quasiment à un viol), et ne font pas dans la bluette romantique. Mais elles ne sont jamais gratuites car indispensables à l'histoire, en aidant à comprendre comment Wong, bien que dominée sexuellement par un homme proche du sadisme, le tient en fait sous la dépendance de son charme. Mais alors que Yee semble s'humaniser et devenir plus vulnérable sur le plan des sentiments, Wong reste de moins en moins indifférente à tout ce que lui prodigue son amant, que ce soit sur le plan sexuel, le plaisir qu'elle découvre, ou sur celui de cadeaux somptueux… Le rythme du film est lent, et la première heure comporte quelques longueurs. Mais quand l'intrigue se noue à Shanghai, on reste scotché devant son écran en se demandant comment va se terminer cette histoire, le suspense, quasi hitchcockien, étant maintenu jusqu'aux dernières minutes du film.

Si l'on connaissait déjà les remarquables qualités de comédien de Tony Leung, on avait surtout l'habitude de le voir du côté des héros positifs, alors qu'il se révèle encore plus saisissant dans un rôle de méchant. Wei Tang, un ex-mannequin dont c'est le premier film, est une véritable révélation, son rôle, très nuancé, ayant beaucoup exigé de la jeune actrice qui porte l'essentiel du scénario et aura l'occasion de se dévoiler entièrement, au propre comme au figuré. On notera aussi les débuts au cinéma de Leehom Wang, une vedette pop très connue à Taïwan, qui se révèle aussi très bon devant la caméra. Enfin, la réalisation de Ang Lee est comme toujours quasi parfaite, avec une recherche esthétique évidente, un soin extrême pris dans les cadrages et la direction des acteurs, et un montage astucieux avec plusieurs retours en arrière dans le temps. On ne peut également que souligner la qualité de la reconstitution des décors des années 40, le luxe des costumes, et la peinture du raffinement qui existait dans la riche bourgeoisie chinoise avant la révolution maoïste.

"Lust, Caution" est un beau film, peu commun, prenant et véhiculant beaucoup d'émotion, que l'on peut néanmoins trouver malsain, peut-être parce que dénué de tout manichéisme. Son interdiction aux moins de 12 ans est absolument justifiée, on peut même considérer qu'elle est un peu permissive. Il reste un beau portrait de femme, et un retour sur une Chine pas si ancienne, mais bien différente de celle que l'on connait aujourd'hui.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : Les couleurs sont bien saturées, avec une légère dominante grise dans les scènes extérieures, en accord avec le ton du film. Les contrastes sont marqués grâce à la profondeur des noirs. La définition est très bonne, par contre la compression montre par moment ses limites, avec quelques artefacts visibles lors des scènes sombres. Globalement c'est néanmoins très satisfaisant, rendant hommage au travail exceptionnel du directeur de la photographie Rodrigo Prieto.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Mandarin - Sous-titres : Français

Avis : Les pistes 5.1 restituent parfaitement la richesse des bruitages du film, mais qui restent tout en finesse, le caisson de basses servant simplement à donner de la profondeur à la musique. Les dialogues sont bien séparés, et la très belle musique d'Alexandre Desplat, envoûtante, emplit toute la pièce.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Les menus sont animés et sonorisés, le graphisme étant inspiré par le jeu de mah-jong. Le film n'est découpé qu'en 12 chapitres, ce qui est trop peu pour un film de plus de 2h30. On peut changer de langue et mettre ou oter les sous-titres à la volée.


Les bonus :

Un seul bonus, ce qui n'est pas étonnant vu la longueur du film.

  • Making of de 16 minutes en 16/9 (anglais sous-titré). Très classique dans son format, avec des interviews, des images du tournage et des extraits du film, ce bonus reste malgré tout très promotionnel, et ne donne pratiquement aucune anecdote de tournage. On a au contraire l'impression que les personnes interviewées tiennent à entretenir un certain mystère sur la réalisation.

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Digipack mince sans étui, donc sans vrai dispositif de fermeture. Le rabat cartonné est simple mais illustré à l'intérieur d'une magnifique photo de l'héroïne. L'impression sur papier glacé est luxueuse, le visuel étant un montage reprenant la partie supérieure de l'affiche du film à laquelle on a ajouté des images issues de deux scènes. On notera deux erreurs sur la page des caractéristiques techniques : il n'y a pas de bande annonce en bonus, et la piste VF est en 5.1 et non 2.0.



    La sérigraphie

    Très belle sérigraphie, figurant voilages et broderies, tirée de la partie inférieure de l'affiche du film. L'impression est très fine et comprend le rond central. Les logos sont petits, mais on regrettera le jaune claquant de 2 d'entre eux. Les textes légaux sont très discrets.


    Note Finale : (17/20)

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