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DVD A LA LOUPE


FUR : PORTRAIT IMAGINAIRE DE DIANE ARBUS

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Fur : Portrait imaginaire de Diane Arbus DVD sorti le 13/08/2007


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Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Distributeur :
Seven7 / Metropolitan Filmexport

Date de sortie en salle : 10 Janvier 2007
Nombre d'entrées : 37 000 env.

Durée du film : 1 h 57 min.
Acteurs: Nicole Kidman

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Nombre de visites :
2533


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : New York, 1958. Diane Arbus est l'assistante de son mari, photographe de mode. Issue d'une riche famille, elle se sent mal à l'aise dans un monde de convenances rigides. Un soir, elle remarque des déménageurs qui livrent des objets étranges dans l'appartement au-dessus du sien. Lorsqu'elle aperçoit son voisin, le visage dissimulé derrière un masque, le mystère s'épaissit encore... Irrésistiblement attirée, Diane finit par monter avec un appareil photo...

Avis : Diane Arbus se fit connaître aux Etats-Unis dans les années 1960 par ses photographies de personnages hors du commun, comme les malades mentaux, les nudistes ou les êtres difformes montrés dans les foires. Mais avant de se lancer elle-même dans la photo d'art, elle avait travaillé comme styliste auprès de son mari, photographe de mode pour des magazines tels que Vogue ou Harper's Bazaar. Le film est basé sur un scénario imaginaire montrant comment la mère de famille rangée et vivant dans l'ombre de son mari va se révéler pour entamer une démarche artistique tout à fait originale. C'est Steven Shainberg qui réalise ce film à la fois poétique et dérangeant, et, après "La secrétaire", il dépeint à nouveau une héroïne au comportement marginal mais qui trouve justement sa source d'épanouissement dans cette marginalité. Cette œuvre que l'on peut qualifier de film d'auteur, au bon sens du terme, est passée pratiquement inaperçue auprès du grand public qui a raté ainsi un des films les plus troublants et les plus esthétiques de l'année, magnifié par l'interprétation frémissante d'une Nicole Kidman lumineuse qui démontre, encore une fois, qu'elle fait partie des actrices les plus talentueuses de toute l'histoire du cinéma.

L'événement qui va faire basculer la vie de Diane Arbus, tel qu'imaginé par la scénariste Erin Cressida Wilson, est l'arrivée d'un voisin, Lionel (Robert Downey Jr ) affligé d'une maladie rare, l'hypertrichose, un dérèglement hormonal provoquant une pilosité très dense sur tout le corps et le visage. Le titre du film, "Fur" (fourrure), est à la fois une allusion à cette infirmité, et au fait que Diane est issue d'une riche famille de fourreurs. La relation amoureuse qui va s'établir entre Diane et Lionel tient à la fois du conte pour adulte, rappelant évidemment l'histoire de "La Belle et la Bête", et de la fable philosophique montrant que ce qui importe vraiment chez les gens, c'est ce qu'il y a derrière leur apparence physique, Diane découvrant au contact de Lionel des marginaux auxquels elle va s'attacher. Ceci boucle avec la suite de la vie de Diane, qu'on ne verra que très succinctement lors du prologue et de l'épilogue, mais au cours de laquelle elle cherchera, à travers ses photos, à faire apparaître le vrai caractère de personnages sur qui l'on se retourne en général dans la rue, tant ils sont en apparence différents du commun des mortels.

L'interprétation est naturellement dominée par le couple formé par Nicole Kidman et Robert Downey. L'acteur, qui est privé pendant un bonne partie du film de la possibilité de montrer ses sentiments par les expressions du visage, nous les fait vivre à travers l'intensité de son regard. Et si Kidman peut, elle, jouer sur un registre plus vaste, c'est aussi à travers ses grands yeux qu'elle hypnotise le spectateur et fait passer des messages où les mots deviennent de fait inutiles. La scène du début du film où elle prend conscience de la vacuité de sa vie présente est totalement vécue par l'actrice dont on voit les yeux rougir et se remplir de larmes au fur et à mesure qu'elle prend conscience de ce que signifient les mots qu'elle prononce. Le reste du casting est constitué d'acteurs peu ou pas du tout connus, mais parfaitement dirigés par le réalisateur qui a voulu des personnages hors normes authentiques. On citera quand même Ty Burrell (Allan, le mari de Diane), qui doit interpréter le rôle difficile du mari qui aime toujours sa femme mais la voit lui échapper, et Harris Yulin et Jane Alexander, qui jouent les parents de Diane, riches bourgeois aux principes très rigides.

La réalisation est plus que soignée, avec une recherche très poussée du détail, aussi bien dans les décors, les costumes et les accessoires, que dans la façon de filmer les personnages et les visages, tout le film étant conçu pour illustrer la future passion de Diane, la photographie. Ainsi l'image est toujours très belle, le travail sur les cadrages et les couleurs incroyablement riches étant également au service du sujet principal. Le film véhicule beaucoup de poésie, mais aussi de la sensualité, et une certaine étrangeté à travers des comportements décalés, comme les nudistes du prologue ou les marginaux amis de Lionel. Et puis il y a aussi de l'émotion, qui culmine avec la scène de la plage.

En choisissant de se focaliser sur un instant de vie de la photographe, Shainberg nous prive sciemment d'une biographie que le film incite à consulter ensuite. Mais le but n'était pas de nous montrer comment Diane Arbus construisit sa carrière, qui devait l'amener à la gloire mais aussi à la dépression, et au suicide en 1971. Comme dans "La Secrétaire", le réalisateur sonde l'âme d'une femme au comportement marginal, qui trouve son accomplissement en vivant intensément des situations qui font s'éloigner la plupart des gens dits normaux. "Fur" est un film hors normes, trop typé et trop lent pour plaire au plus grand nombre, mais ceux qui ont aimé "La Secrétaire", et ceux qui apprécient le jeu de Kidman peuvent sans trop de risques chercher à le découvrir en DVD s'ils ne l'ont pas déjà vu en salles.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : L'image est absolument parfaite, tant en ce qui concerne la retranscription des couleurs, les contrastes, et la définition qui rend parfaitement le grain fin de la pellicule. Aucun artefact de compression n'est vraiment décelable, tout cela étant au service du travail exceptionnel du directeur artistique Bill Pope. Un modèle du genre.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres : Français, imposés sur la VO.

Avis : L'atmosphère musicale et sonore très riche de ce film est parfaitement rendue par une bande son qui utilise subtilement toutes les enceintes pour nous enchanter. Pas de grosse artillerie, le film ne s'y prête pas, mais on baigne dans une bande sonore aussi travaillée et poétique que l'image. La partition musicale, envoûtante et parfaitement dans le ton du film, est due à Carter Burwell. Techniquement, VO et VF sont très proches.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus animés et musicaux eux aussi entièrement tournés vers le thème de la photo. Le film est découpé en 16 chapitres. Il faut repasser par le menu pour changer de langue, le point de lecture étant conservé. Dommage de ne pas pouvoir supprimer les sous-titres en VO.


Les bonus :

Le bonus le plus passionnant, à savoir les commentaires, n'est accessible qu'aux anglophones.

  • Commentaires du réalisateur, en VO. Quel dommage que cet excellent commentaire ne soit pas sous-titré, car les propos de Shainberg nous éclairent grandement sur ce qu'il a voulu montrer, choisissant volontairement la fiction plutôt que la biographie pour illustrer le lien particulier entre une artiste qui a marqué la photo aux Etats-Unis, et les sujets qu'elle a choisi de traiter. S'exprimant d'une voix douce et posée, il semble manquer d'enthousiasme dans la forme, alors qu'il se montre passionné dans ses propos.
  • Autour du film : documentaire de 13 minutes en 4/3 VOst, qui aborde les rapports entre Diane Arbus et la photographie, et nous présente les acteurs du film. Un peu court, mais néanmoins intéressant.
  • Deux scènes coupées en VOst : "Diane et le test de grossesse", et "Allan se fait sermonner par le père de Diane", avec ou sans les commentaires de Shainberg. Ces deux scènes sont très intéressantes sur le plan psychologique, illustrant la mentalité rigide de l'époque, particulièrement dans la relation de Diane avec ses parents.
  • Bandes annonces en 16/9 VF et VOst de "Fur", "Birth", "La Maison au bout du Monde", "Le Dahlia Noir" et "Little Children"

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray blanc. Le visuel reprend l'affiche du film, dans le style album de vieilles photos qui rappelle naturellement la passion de Diane Arbus.



    La sérigraphie

    La sérigraphie est une composition bleue nuit figurant un appareil photo, à travers son objectif, le déclencheur et la molette de réglage, avec en fond le visage de Diane. Les logos et textes légaux, bien qu'assez nombreux, sont discrets grâce à leur couleur qui les fait se fondre dans l'image. L'impression est très fine, incluant le rond central.


    Note Finale : (18/20)

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