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DVD A LA LOUPE


666 : LA MALéDICTION

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666 : La malédiction DVD sorti le 07/12/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : 20th Century Fox
Distributeur :
Fox Pathé Europa

Date de sortie en salle: 7 Juin 2006
Nombre d'entrées : 309 000 env.

Durée du film: 1 h 48 min.

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Nombre de visites :
1049


   

Le Film : 7/10

Résumé : Le Vatican est en pleine effervescence : tout indique que la Prédilection du Livre des Révélations qui veut que l'Apocalypse débute avec l'incarnation de Satan sur la Terre, doit se réaliser dans les tous prochains jours. Robert Thorn, diplomate américain en poste à Rome, est soulagé de pouvoir annoncer à sa femme qui se réveille dans la salle de travail, qu'après de nombreuses tentatives infructueuses, elle a enfin pu donner naissance à un fils. Mais, au fur et à mesure que Damien grandit, il devient évident qu'il s'agit d'un enfant hors du commun. Autour de lui, les morts mystérieuses et les avertissements les pus sinistres se multiplient. Thorn réalise bientôt que la naissance de son fils, à la 6ème heure du 6ème jour du 6ème mois, n'est sans doute pas due au hasard et qu'elle cache le plus terrifiant des secrets...

Avis : 30 ans après la sortie de « Damien, la malédiction » de Richard Donner dont j’ai pu vanter tous les mérites dans une loupe récente de l’édition anniversaire et en pleine crise d’inspiration hollywoodienne qui voit le plagiat par de pâles clippeurs des meilleurs films de genre des années 70, la Fox confie au mauvais John Moore, responsable d’une mauvaise série B intitulée « En territoire ennemi » la lourde tâche de refaire, dans les moindres plans, un film aussi intemporel qu’il était bon et puissamment interprété. En effet, à la croisée des chemins entre l’inquiétant « Rosemary’s baby » et le flippant « L’exorciste », deux films avec qui il partageait la même vision auteurisante et les mêmes qualités techniques et scénaristiques puisque basé sur un scénario ésotérique suggérant la possession d’un enfant par un démon, ce film se hissait, malgré un budget plus restreint et un réalisateur prodige alors débutant au panthéon des films fantastiques.
Devant un tel chef d’œuvre, nous sommes en droit de nous demander l’intérêt de reproduire à l’identique (puisque nous allons voir que ça en est le cas) un film aussi moderne que le premier volet de cette malédiction. Pourquoi vouloir adapter à la sauce moderne un film qui en 30 ans n’a pas pris une ride ? Pourquoi risque de gâcher une oeuvre si parfaite que je n’ai pu m’empêcher de lui mettre 10
dans la loupe dont je vous parlais plus haut ? Pourquoi dépenser un tel pognon alors qu’une ressortie de l’œuvre originale entièrement remasterisée, à l’instar de « L’exorciste » en 2000 ou « Star Wars » en 1997 aurait pu contenter autant de spectateurs ??? Telles sont les question qui me paraissent légitimes. Nous allons essayer de voir ce qu’apporte réellement ce film et si son remake apporte quelque chose de nouveau comme Aja a su le faire avec son « La colline a des yeux ».

D’abord introduit par un générique sensationnel qui laisse présager une continuation dans le même goût, Ce qui frappe en effet le plus au visionnage de « 666 » quand on connaît le film originel c’est qu’autant du point de vue scénaristique que du point de vue technique, il s’agit d’une copie conforme. Cette œuvre s’inscrit donc directement dans la lignée des remakes sans âmes car sans aucune réinterprétation comme l’ont été avant lui celui de « Amytiville » et tant d’autres. Il est donc difficile pour moi de critiquer en quoi que ce soit le scénario vu tout le bien que j’ai pensé de lui dans ma loupe du film de Richard Donner notamment sur le plan structurel avec ses allures de thriller aux relents ésotériques.
On notera tout de même un traitement des personnages plus léger ce qui implique des relations familiales beaucoup moins fouillées. Là où le film de 76 s’attardait dans les mécanismes d’éclatement d’un noyau familial aisé et uni, celui-ci se contente de les mettre en image sans en détailler les ressorts. Dans le même temps, les rares et légers changements scénaristiques (scène de l’hôpital, celle du chien à la fin) entraîne une perte d’efficacité, dans des moments cruciaux et dans le même temps, on perd notablement la tension qui allait crescendo pour finir dans une apothéose (à défaut d’apocalypse) quasi insoutenable.
Le plus décevant du film vient de sa mise en scène, bien trop clipesque pour tenir la comparaison avec celle, géniale de Dick Donner. Trop dans l’air du temps avec quelques inserts supplémentaires à la « Saw » (pièces blanches, apparition brutale dans un grand bruit) et un montage tout aussi comparable, elle n’arrive pas à recréer la subtilité qui introduisait les scènes chocs du métrage de 1976.Sans être toutefois mauvais (je veux être bien clair sur ce point) mais la surenchère d’effets tape à l’œil (travelling circulaire, ralentis….) utilisés avec savoir faire par John Moore mais sans le génie artistique de Donner fait que ce film souffre nettement de la comparaison avec son illustre modèle.

Il faut cependant reconnaître plusieurs points positifs non négligeables. Le premier est certainement cette photo terne très seventies et une transposition de l’histoire dans notre moderne fort bienvenue. Les signes annonciateurs de l’apocalypse sont ainsi fort perturbant pour les spectateurs de ce nouveau millénaire. A moitié pamphlet politique, à moitié semi provocateur façon « Da Vinci code » avec une distorsion de la réalité, les scénaristes ont donc repris à leur compte, en se basant sur les écrits bibliques les évènements tragiques qu’on été le 11 septembre, le crash de la navette Columbia ainsi que la remontée en puissance de l’agressivité israélienne après les accords passé avec Bill Clinton. Sur ce point là , le film arrive à se distancier (légèrement) de l’autre et à insuffler une once d’adaptation qui le rend crédible aux yeux des jeunes spectateurs de notre époque qui ont bien du mal à se baser sur ce qui a pu se passer 30 ans auparavant.
Dans le même temps, la direction artistique prend une dimension bien plus fantastique au fur et à mesure que l’histoire avance. Frisant le burtonien à des moments culminants (formidable scène où Mia Farrow ‘parle’ sans un mot avec le petit Damien avant l’accident de la mère), elle tend le film vers une essence de genre que le premier n’avait osé abordé (à raison ou pas, le spectateur seul étant en droit de le dire). Cette direction artistique est malheureusement contrecarrée par un changement radical en terme de goûts musicaux. A l’originalité du premier qui laissait place à de magnifiques mais inquiétants chants liturgiques, ici, elle est de facture bien plus classique et banale tirant sur le symphonique classique avec de grands élans tonitruants.
Ce qui fait la force de ce nouveau métrage, c’est son casting en tout point impeccable et évitant les écueils de jeunes premiers comme l’ont été « Amytiville » ou pire encore « Fog ». C’est l’excellent Liev -Citizen Welles- Schreiber qui endosse le rôle du père de Damien et qui par sa prestance incarne parfaitement cet homme politique devenu faillible suite aux évènements qui se passent autour de lui. La jeune Julia Stiles, qui avait fait ses preuves dans « la mort dans la peau » en tant que jeune espionne corrompue est la mère du petit Damien. Avec son physique particulier mais élégant, elle forme un couple cohérent avec Robert Thorn. Mais il faut rechercher les perles dans les seconds rôles : Pete Postlewhaite prend la soutane du prêtre et son regard halluciné et sa gueule d’écorché vif sont la parfaite représentation de ce curé rongé par les remords et la culpabilité. Quant au sous estimé David Thewlis, il est le moteur de l’enquête. Son jeu est une fois de plus impeccable. La bonne idée aura été aussi de confier le rôle de la gouvernante satanique à l’oubliée Mia Farrow. Pour les plus cinéphiles d’entre nous, le clin d’œil est plus que bien trouvé (elle était la mère du fils de Satan dans « Rosemary’s baby ») mais surtout, elle prend idéalement la succession de Billie Whitelaw et est ainsi la menace la plus pesante tout au long de ce film Mais le fin du fin vient du petit Damien lui-même. A lui seul, il est le petit mieux qui fait que ce film sort du marasme actuel de remake falot. Son jeu est extraordinaire. Sous ses traits d’angelots innocent, on ne peut soupçonner qu’il se cache un véritable enfer se déferlant sur terre sauf quand le spectateur se retrouve confronté à son regard noir et glaçant qui semblera vous transpercer de part en part. Depuis Haley Joel Osment dans « Sixième sens », je n’ai pas vu un gamin jouer aussi bien et je parie que nous serons appeler à revoir ce jeune Seamus Davey-Fitzpatrick dans de futurs grands rôles de ‘barges’.

Ce film n’est donc pas pour moi un échec total. Même si la question de son utilité réelle face à la qualité de son modèle me semble plus que légitime, il semble difficile de le descendre en flèche tant tout d’abord, son scénario est proche du film de Richard Donner donc en tout point formidable et que sa mise en scène, tout à fait classique selon les canons actuels des productions de ce début de millénaire ne trouve guère de points hautement critiquables. On appréciera par contre un casting solide qui porte à lui seul le film mais son traitement général aurait plus tendance à le rapprocher de « L’associé du diable » (film avec lequel il partage la même haute idée du casting) que des chef d’œuvre du genre. Mais je ne saurais que vous conseiller de (re)découvrir le film de 1976 qui reste à ce jour une œuvre aussi excellente que « Rosemary’s baby » et « l’exorciste ».


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85 : 1

Avis : L’image est magnifiquement restituée et le master est vierge de tout défaut. La compression, malgré une photographie difficile à retranscrire ne patine jamais et le rendu colorimétrique est aux petits oignons


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & anglais, DTS en français– Sous titres : français Un travail sonore aux petits oignons avec une magnifique spatialisation qui mérite un dématriçage 6.1 si vous êtes équipés. Sans verser dans l’esbroufe nous sommes face à un top démo qui prend encore plus d’ampleur avec ce bon vieux DTS qui lui est présent en Vf. <

Avis : Un travail sonore aux petits oignons avec une magnifique spatialisation qui mérite un dématriçage 6.1 si vous êtes équipés. Sans verser dans l’esbroufe nous sommes face à un top démo qui prend encore plus d’ampleur avec ce bon vieux DTS qui lui est présent en Vf.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus en 16/9ème, sonorisés par la musique du film, et bien que fixes, ils se révèlent tout simplement magnifiques, mettant en valeur, en rouge et gris, ce qui rappelle les visuels des 4 premiers films de la saga, le petit Damien. Excellente lisibilité mais pas de transitions entre chaque pages.


Les bonus :

Disque 1 :

  • Commentaire audio de John Moore ainsi que des scénaristes
  • Documentaire de 38’ intitulé « Omenisms »
  • 2 reportages totalisant à eux deux 32’
  • 2 scènes intégrales quasi inutiles
  • Fin alternative qui elle l’est complètement
  • Bandes annonces
  • . Un contenu, bien que promotionnel assez conséquent pour une édition qui ne revendique pas l’appellation ‘collector’


    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Horrible boîtier amaray transparent, détail complètement débile puisque l’intérieur de la jaquette n’est même pas imprimée et qu’il n’y a aucun livret pour décorer un tant soit peu ce boîtier si austère. La jaquette, reprenant l’affiche originale du film me semble-t-il est absolument laide et réalisée avec des pieds. Elle met en valeur un semblant de croix lumineuse à l’envers, en son centre le fameux chiffre maléfique et autour des éléments du film.



    La sérigraphie

    Sérigraphie tout aussi vilaine, le rond central n’est pas imprimé et disposé circulairement autour de ce rond, les 3 chiffres 6. Logos très visibles car positionnés dans la partie supérieur. Les mentions légales, rouge sur fond rouge, sont plus discrètes.


    Note Finale : (14.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 29/05/2007 à 21:00 par brimborion : Merci pour cette critique qui m'a donné envie de voir le film. Je m'attendais à une bonne grosse daube comme la plupart des remakes et j'ai été agréablement surpris. Les comédiens sont effectivement excellents et on oublie vite l'orginale. De plus, le DVD offre une image et un son sans faute. Avec le home cinéma, c'est un vrai régal!

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