Le résumé : En 1942 au
Maroc, dans la ville blanche, un commissaire français (Maurice Ronet)
s'emploie à démanteler un réseau de résistants au régime de collaboration de
Vichy. Il sera aidé par une chanteuse de cabaret, Teresa (Sara Montiel). Mais
ce commissaire est-il vraiment l'homme qu'il prétend être? Quelles sont les
relations de Teresa avec la résistance ? Apparences, faux semblants font de
Casablanca une ville où tout le monde s'observe, se juge et joue son rôle...
L'avis : Non bien sûr, Casablanca nid d'espions n'a pas grand chose à voir
avec le sublime Casablanca de Michael Curtiz avec Bogart et Bergman, si ce
n'est la trame narrative : une histoire de traque à la résistance dans un
décor exotique : la ville de Casablanca au Maroc.
Mais telle n'est pas l'ambition du film d'Henri Decoin. Ce film qui peut
paraître un peu désuet de nos jours reste quand même assez agréable à
regarder. D'une part parce que le casting dans son ensemble est assez bon et
que petit à petit on se prend à ce jeu de "qui fait quoi, pour qui et dans
quel but". Par ailleurs, le scénario n'oublie pas grand chose des recettes qui
faisaient le succès des films d'alors : une intrigue policière, une intrigue
amoureuse, quelques scènes de chansons, le tout dans l'atmosphère kitsch et
glamour du cinéma de cette époque. Le seul regret viendra peut être du
traitement qui est fait par le réalisateur des rapports entre la police
française et les résistants. En effet, le scénario donne plus véritablement la
part belle à l'histoire d'amour entre le policier et la chanteuse plutôt que
de mettre en valeur des personnages qui auraient mérité plus de consistance
dans l'histoire qui nous est proposée.
Ce film est également l'occasion de voir ou revoir la très belle
actrice-chanteuse Sara Montiel (qui tourna notamment dans Vera Cruz avec Gary
Cooper). Son rôle lui permet d'interpréter à plusieurs reprises quelques
chansons dans de jolis décors très colorés. Le scénario utilise d'ailleurs ces
"tableaux" pour faire rebondir un peu l'action qui parfois est présentée de
façon un peu lente. Peu importe au final, car Casablanca nid d'espions se
laisse voir véritablement sans déplaisir, témoin d'un certain cinéma français
des années 60 construit dans un but uniquement de divertissement.
L'Image : 2/3
Détails
techniques : Ratio : 1.66 - Format vidéo : 16/9
Avis : Après un générique vraiment très
abîmé, l'image du film progresse au fur et à mesure. En effet les tableaux
colorés des chansons de Sara Montiel possèdent une bonne luminosité et
présentent peu de défauts. Le reste de l'image est assez contrasté en
respectant les couleurs des films de cette époque. Le transfert anamorphique
16/9 est également bien réalisé bien que quelques défauts de compression
apparaissent ça et là.
Le Son :
1.5/3
Détails
techniques : DTS 5.1 (mi-débit), Dolby Digital 5.1 et 2.0 en
français - Sous-titres : aucun
Avis : Comme à son habitude, PVB éditions
nous propose plusieurs remixages en français de la bande sonore. On ne notera
pas de grande différence entre les deux mixages 5.1, le DTS étant un peu plus
aigu que le dolby. On regrettera quand même que le tout manque sérieusement de
basses. De plus, malgré le remixage, l'essentiel du son se fait sur les
enceintes avant, les enceintes arrière étant plutôt utilisées pour les
répliques des personnages hors champ et quelques bruits d'ambiance. Le dual
mono est quant à lui un peu plus "nasillard" mais les dialogues se dessinent
correctement dans l'ensemble..
L'Interactivité
: 1/3
L'ergonomie
des menus : Après la très belle présentation sonore de l'Editeur, un extrait du film
nous amène au sommaire de ce DVD. Les transitions entre les menus sont simples
mais soignées (l'écran éclate en plusieurs morceaux comme un morceau de verre
qui se brise). Le chapitrage présente des vignettes de taille correcte et
animées. Rien à redire, c'est simple et bien fait tant dans la conception que
la réalisation.
Les Bonus :
Affiches françaises et belge
: l'affiche française est celle utilisée sur la jaquette du DVD, tandis que
l'affiche belge reprend le principe rétro des affiches au format "paysage"
avec de couleurs très chatoyantes et marquées.
Filmographies : 3
filmographies très complètes sont présentées : Henri Decoin, Maurice Ronet et
Sara Montiel.
Peu de bonus au final mais
c'est toujours mieux qu'une édition nue.
Les Visuels
: 0.5/1
La pochette
/ Le packaging
Bien que l'éditeur ait choisi
un packaging très simple (boîtier Amaray transparent), la reprise de l'affiche
française sur le recto de la jaquette est très belle et fait très rétro. Les
couleurs "pètent" (on pense d'ailleurs à une couverture d'un roman d'espionnage
de la collection Livre de Poche) tandis que les informations au verso sont
claires.
Les sérigraphies
Habitué des nombreux logos sur
les sérigraphies, PVB Editions a eu la bonne idée de les regrouper sur la partie
droite de la galette, sur un fond noir. Le reste de la sérigraphie est d'une
bonne définition. Seules les mentions légales prennent un peu de place.
Signalons que PVB Editions, soucieux d'améliorer la qualité des DVD qu'il
propose nous a assuré de sa volonté de limiter le nombre de logos dans ses
futures éditions. L'initiative d'un éditeur à l'écoute des remarques de sa
clientèle est suffisamment rare pour être soulignée dans cette rubrique. Bravo.