C'est d'un oeil circonspect que l'on aborde cette quatrième aventure du "Whismaster", avec encore à l'esprit les deux précédents volets de la franchise, complètement insipides. Et surprise, sans retrouver le niveau du premier film , ce métrage se laisse voir. Le script se débarrasse très rapidement d'un vague argument pour réveiller le djinn ( une boîte acheté sur internet qui tombe par terre, s'ouvre et révèle la fameuse émeraude ), pour essayer de se concentrer un minimum sur ses personnages, cette fois-ci un peu plus fouillés. En effet, le film nous présente un jeune couple dont l'homme, suite à un accident de moto, est paralysé des jambes et reporte sa haine sur sa conjointe, tiraillée entre son amour moribond pour son compagnon impuissant, limite alcoolique et qui n'arrête pas de la repousser, et leur avocat BCBG, bien propre sur lui, qui d'ailleurs lui fait des avances, avant que le Whismaster ne prenne son apparence. Après avoir facilement exaucé les deux premiers souhaits de la jeune femme ( qui nous vaudront quasiment la seule scène gore du film, bien expansive et volontaire ), le démon se retrouvera confronté à un dilemme intelligent, suite à un troisième voeux des plus ambigu. Les rebondissements s'enchaînent sur un rythme constant, malgré des nombreuses séquences de dialogue, pourtant nécessaire pour donner une certaine dimension à l'ensemble, parfois plutôt pénibles. D'où une dernière partie du métrage assez prenante ( malgré l'apparition fugace et inutile d'un adversaire du djinn, tout droit sorti d'un quelconque "Highlander", plutôt ringard ) qui verra le film se clôturer sur une happy-end en demi teinte, presque mélancolique (enfin, faut pas pousser, non plus !). Et si le Whismaster garde souvent son apparence humaine, il nous gratifie quand même régulièrement de passages sous sa vraie forme, mettant ainsi en avant son maquillage réussi, tout en hésitant pas à nous balancer quelques "bon mots" drôles, avec une certaine indulgence tout de même. L'interprétation est correcte, sans grand relief, mais l'héroïne, parvient à tirer son épingle du jeu. La mise en scène est relativement formelle, d'une simplicité extrême et sans effet. Les effets spéciaux sont mitigés quand ils utilisent des inserts flagrants, mais les rares plans gore et le djinn lui-même ont un bon graphisme, probant. Donc, ce "Whismaster 4" s'avère presque plaisant, du fait d'une intrigue plus travaillée, mais s'oubliera très vite quand même !
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